Confinement : Le gouvernement va préciser les nouvelles modalités

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Publié le lundi 27 avril 2020 | Gabon Review

© Primature par DR
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Julien Nkoghe Bekale a présidé un Conseil interministériel
Mardi 18 Janvier 2020. Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Julien Nkoghe Bekale a présidé à Libreville un Conseil interministériel. Avec les membres du Gouvernement présents à cette rencontre, les discussions ont essentiellement tourné autour des points d’actualités et les décisions du dernier conseil interministériel

L’état d’urgence a été prorogé de 15 jours avec à la clé, la reconduction du confinement du Grand Libreville pour la même durée. Si certains jugeaient le communiqué du porte-parole du gouvernement laconique, puisque n’ayant apporté cette précision, le 26 avril, le ministère de l’Intérieur est revenu à la charge avec un communiqué plus explicite. «L’état d’urgence ayant été prorogé, le confinement du grand Libreville est maintenu dans sa forme actuelle», indique le communiqué.

Cette forme actuelle prend en compte l’ouverture des marchés, l’aide alimentaire, l’aide en eau et en électricité, la rationalisation des transports ainsi que la diminution des services essentiels tel qu’expliqué récemment par le ministre de la Fonction publique. Or, plusieurs couacs ont été enregistrés lors du premier confinement total du Grand Libreville. Beaucoup attendent que le tir soit rectifié. Mieux, les factures d’eau et d’électricité étant en principe mensuelle, ils se demandent si l’aide en eau mais surtout en électricité, sera reconduite pour les 15 jours supplémentaires.

Autant de zones d’ombre qui devraient être clarifiées ce 27 avril par le Premier Julien Nkoghe Bekale. A en croire le communiqué du ministère de l’Intérieur, le gouvernement énoncera les «nouvelles modalités» du confinement du Grand Libreville. Seront-elles plus corsées ? Craintifs pour leur santé, certains penchent pour cette orientation au regard de l’augmentation de cas positifs au Covid-19, la contamination étant désormais communautaire. Ces craintes se justifient par l’insouciance d’une partie de la population qui s’illustre par le non-respect des mesures et gestes barrières. Si certains évoquent la famine pour ignorer ces prescriptions, d’autres sont carrément dans le déni de la maladie, le Comité de riposte ne montrant pas les cas hospitalisés ne serait-ce qu’à visage caché.

Une bonne partie de la population espère que le gouvernement lâche du lest pour migrer progressivement vers le déconfinement. Stressée et surtout fatiguée d’être cloîtrée chez elle, elle appelle le comité de riposte à faire son travail comme il se doit pour que le pays sorte de cette crise. «On veut bien croire qu’il y a le Coronavirus et sommes conscients de dégâts. Mais ce Copil, l’impression qu’il nous donne c’est qu’il ne fait pas bien son travail», a déclaré un enseignant. «Comment comprendre que le premier cas de Lambaréné, le Copil l’ait laissé partir alors qu’avant son départ des prélèvements ont effectués et qu’il attendait des résultats» a-t-il poursuivi, dénonçant une négligence dans la lutte engagée par les autorités.

Les mesures antérieures, notamment le confinement partiel sur l’ensemble du territoire entre 19h30 et 6h du matin ; la fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes ; la fermeture des lieux de culte, des débits de boissons et autres commerces ; l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes ; le port obligatoire du masque dans tous les espaces publics ; la distanciation sociale demeurent en vigueur. En ce qui concerne le Grand Libreville, les Librevillois attendent la déclinaison des nouvelles modalités.

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