Gabon/Confinement : Risque de «violences et d’une explosion sociale», selon Dieudonné Minlama

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Publié le lundi 20 avril 2020 | Gabon Review

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Pour Dieudonné Minlama Mintogo le salut du Gabon passe inéluctablement par un dialogue inclusif et sans tabou

Le président d’Ensemble pour la République (EPR) a proposé, le 18 avril à Libreville, plusieurs mesures «urgentes» pour soulager les populations à mi-parcours du confinement général. Dieudonné Minlama a notamment souhaité l’union sacrée autour des mesures présidentielles, pour gagner la guerre contre le coronavirus et éviter des risques d’implosion sociale en cette période difficile.

Au terme d’une évaluation à mi-parcours du confinement général du Grand Libreville, le président d’Ensemble pour la République (EPR) est perplexe quant à l’application des mesures présidentielles. Dieudonné Minlama a donc proposé, le 18 avril à Libreville, quelques mesures «urgentes» pour soulager les populations durant cette période difficile découlant de la pandémie du coronavirus.

L’ancien candidat à la présidentielle de 2016 a souhaité «le renforcement de l’union sacrée de toutes les forces vives de la nation autour du président de la République pour gagner la guerre contre le covid-19 dans notre pays» ; «l’accélération de la mise en œuvre des mesures du président par le gouvernement» ; «l’implication de société civile dans la gestion de la Riposte communautaire face au covid-19 avec comme priorité» ; «l’appui des populations dans la mise en pratique des mesures barrières».

Pour les besoins de son évaluation, Dieudonné Minlama a sillonné Libreville, tentant de mesurer le niveau de respect et le degré de mise en œuvre des mesures du président de la République. «Au cours de mon périple, j’ai rencontré les Gabonaises et Gabonais. En général, toutes ces personnes sont déçues et en colère contre gouvernement. Colère et déception justifiées par l’incapacité du gouvernement à mettre en œuvre, de façon efficace, la plupart des mesures prises par le chef de l’Etat pour accompagner les populations qui font face aux dures réalités d’un confinement brutal», a-t-il révélé.

Le président d’EPR dit également avoir rencontré les forces de l’ordre et de sécurité, disciplinées et courtoises, régulant, avec rigueur et flexibilité, la circulation malgré «quelques dérapages dus à l’excès de zèle de certains policiers habitués aux manœuvres peu orthodoxes connues et condamnées par tous les Gabonais». Au terme de son périple, Dieudonné Minlama en est arrivé à plusieurs conclusions.

Selon lui, notamment, «les dysfonctionnements et les retards accusés dans la mise en œuvre des mesures du président ont accentué le manque de confiance des populations vis-à-vis du gouvernement». Plus grave, le Gabon court le risque de «violences et d’une explosion sociale si les mesures d’accompagnement prises par le président de la république ne sont pas rapidement mises en œuvre». D’où ses trois mesures «urgentes» pour éviter le pire. Reste à savoir si le gouvernement entendra cette sonnette d’alarme.

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