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Opération Scorpion : Noël Mboumba lâche Brice Laccruche
Publié le vendredi 13 mars 2020  |  Gabon Review
Noël
© Autre presse par DR
Noël Mboumba, ancien ministre du Pétrole
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Noël Mboumba s’est livré à un mea culpa, le 12 mars, sur les détournements de fonds publics et la mise en place d’un plan de déstabilisation des instituions dont ils sont accusés. Ayant reconnu les faits et parlé de «plusieurs centaines de milliers de milliards de francs CFA» subtilisés, l’ancien ministre du Pétrole soutient avoir exécuté des instructions malveillantes de personnes ayant profité de leur position dominante pour le conduire à poser des actes contraires à la loi. « Suivez mon regard ».

Quelques heures après sa sortie de prison, Noël Mboumba a expliqué, le 12 mars à Libreville, les mobiles de sa mise en liberté provisoire. Invoquant le secret de l’instruction, l’ancien ministre du Pétrole a tout de même reconnu les faits de détournements de fonds publics, blanchiment et concussion et dont il est accusé avec ses compères. «S’agissant des faits qui me sont reprochés, je tiens à préciser à l’opinion que j’ai reconnu avoir exécuté des instructions malveillantes de la part des personnes qui ont profité de leur position dominante pour me conduire à poser des actes contraires à la loi», a-t-il lâché, martelant sa fidélité et loyauté à la vision d’Ali Bongo.

S’étant abstenu de donner le montant exact de l’argent détourné, Noël Mboumba a laissé entendre, à la suite d’un journaliste, qu’il se situerait néanmoins dans la «fourchette de plusieurs centaines de milliers de milliards de francs CFA soutirés des caisses de l’État».

Le sociétaire de l’Association des jeunes émergents volontaires (Ajev) a été amené à aborder un sujet récurrent ajouté aux griefs pesant sur lui et ses compères : le fameux plan de déstabilisation des institutions mis en place par Brice Laccruche Alihanga et Ike Ngouni avec l’aide de mercenaires français dépêchés au Gabon. Le président d’honneur de l’Ajev dans l’Ogooué-Maritime soutient avoir entendu parler de militaires français arrivés au Gabon dans le cadre d’un renforcement de la sécurité. Affirmant n’avoir participé à aucune réunion stratégique pour l’exécution d’un plan de déstabilisation du pays, il a tout de même reconnu «qu’il y avait un plan, en préparation, de soulèvement des populations (…), un plan de déstabilisation des institutions pour, éventuellement, un coup de force.»

En venant sur les traitements inhumains dont ils auraient été victimes avec ses compères durant leur période détention, Noël Mboumba a balayé toutes ces allégations. «Je m’inscris en faux ! Je n’ai pas entendu des bruits des personnes qui auraient été torturées pendant que j’étais en prison. Nous avons bénéficié des conditions de détention humaine. La prison a été aménagée de sorte que les détenus que nous étions puissent avoir un traitement humain», a assené l’ancien compagnon de Brice Laccruche.

Ancien tout puissant ministre du Pétrole, Noël Mboumba a été placé en détention préventive le 13 décembre en même temps que Brice Laccruche Alihanga, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, Tony Ondo Mba, ancien ministre de l’Energie, Ismaël Ondias, directeur général de la Caistab et René Allogho Akoue ancien directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Issus tous de l’Ajev, ils sont accusés d’avoir détourné en bande organisée des centaines des milliers des milliards de francs CFA des caisses de l’État et voulu déstabiliser les institutions de la République.

Si les autres restent encore dans geôles de la prison centrale, Noël Mboumba a bénéficié de la liberté provisoire en raison, selon lui, «des garanties des représentations qu’il a données aux juges», conformément aux dispositions de l’article 143 du Code de procédure pénale.
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