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Gabon-Cameroun : une fermeture de frontières aux lourdes conséquences sur le panier de la ménagère
Publié le mercredi 11 mars 2020  |  Gabon Media Time
Gabon-Cameroun
© Autre presse par DR
Gabon-Cameroun : Une commission des frontières se réunit du 16 au 20 décembre à Libreville
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En annonçant par le biais d’une lettre ce samedi 7 mars, sa décision « de restreindre provisoirement les mouvements de personnes aux frontières Nord » dans l’optique de faire face au Coronavirus dont deux cas ont été confirmés au Cameroun, le gouvernement a également pris le pari de faire face à une probable pénurie de denrées alimentaires sur les marchés notamment de fruits et légumes. Essentiellement importés du Cameroun, ces denrées pourraient se trouver en quantités limitées et donc s’échanger au prix fort.

En effet, bien qu’épargné d’un point de vue sanitaire par le Coronavirus, le Gabon, qui vient de prendre une batterie de mesures de contingence en tête desquelles la création d’un fonds spécial pour la riposte contre le COVID-19 et la fermeture temporaire des frontières terrestres avec le Cameroun, pourrait en ressentir les effets d’un point de vue socio-économique.

Largement dépendant du secteur agricole camerounais, le pays pourrait très prochainement accuser le coup de cette fermeture des frontières. Alors que les tracasseries perpétrées par différents agents sur le corridor Cameroun-Gabon, avaient déjà poussé les commerçants à faire grève occasionnant une flambée des prix des produits sur le marché, les récentes restrictions dues au Coronavirus pourraient avoir des conséquences similaires.

Si le gouvernement a précisé que « cette mesure ne s’étend pas aux camions de transport de marchandises pour lesquels nous exigeons néanmoins des contrôles nécessaires, en vue de circonscrire tout risque éventuel », nul doute qu’au regard des nombreux faits de corruption révélés ça et là par différents organismes, bon nombre d’agents peu scrupuleux n’hésiteront pas à user de cette mesure pour opérer un « racket » auprès de ces commerçants qui par la suite n’hésiteront pas à augmenter les prix sur le marché.

Cette situation à venir couplée à la baisse des prix du baril sur les marchés internationaux, pourrait asphyxier les ménages et plus globalement, une économie gabonaise déjà atone. Par ailleurs, le simple fait d’évoquer cette possibilité de pénurie de denrées, souligne quelque peu l’échec de l’ambitieux programme agricole lancé en 2014 par le Président Ali Bongo, et qui pour l’heure peine à produire des résultats.
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