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Gabon : le PDG reconnaît que «le Président de la République nomme le Premier Ministre et met fin à ses fonctions de sa propre initiative »
Publié le samedi 22 fevrier 2020  |  Gabon Media Time
Eric
© Autre presse par DR
Eric Dodo-Bounguendza, le secrétaire général du PDG
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C’est par le biais d’un communiqué de presse que le Parti Démocratique Gabonais s’est finalement résolu à s’exprimer, un peu à contre coeur sur la sortie polémique née de l’intervention de Martin Mabala, président du groupe parlementaire PDG annonçant un soutien à Julien Nkoghe Bekale. Une communication dans laquelle selon l’opinion, il déniait au Chef de l’Etat le droit de démettre de ses fonctions, son Premier ministre.

Sentant la polémique enfler dans l’opinion, faire les choux gras de la presse et agiter le landerneau politique, le PDG, parti au pouvoir a mandaté comme à l’accoutumée son Secrétaire National chargé des arguments et de la riposte Michel Philippe Nze pour tenter d’éteindre le feu allumé consciemment ou pas, par Martin Mabala, le président du groupe parlementaire PDG de l’Assemblée Nationale dans un communiqué en soutien à Julien Nkoghe Bekale annoncé sur le départ à la Primature.

Conscient de ce que l’étau se resserrait autour de lui, au regard des différentes interprétations relatives à cette sortie, le PDG ne s’est pas perdu en tergiversations. D’emblée le parti au pouvoir, par la voix de Michel Philippe Nze a rappelé l’attachement de celui-ci pour notre loi fondamentale. « Le Parti Démocratique Gabonais, Parti légaliste, et avec lui ses parlementaires, font du respect scrupuleux de la Constitution de la République Gabonaise, leur leitmotiv permanent » a –t-il d’abord déclaré.

Se prononçant ainsi sur l’interprétation de l’article 15 de la Constitution, disposition pour laquelle l’opinion avait lu en la sortie de Martin Mabala, une volonté de défier le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba au prix de son soutien à Julien Nkoghe, Michel Philippes Nze s’est attelé à relire l’essence de ladite disposition « le Président de la République nomme le Premier Ministre et met fin à ses fonctions de sa propre initiative, ou sur la présentation par le Premier Ministre de la démission du Gouvernement, ou à la suite d’un vote de défiance, ou de l’adoption d’une motion de censure par l’Assemblée Nationale ».

Pour terminer, le Secrétaire National chargé des arguments et de la riposte Michel Philippe Nze a insisté pour que soit reconnu au président de la République Ali Bongo Ondimba, son pouvoir exclusif et discrétionnaire de changer de Chef du gouvernement. « Le soutien d’un Groupe Parlementaire majoritaire à une Politique Générale déterminée par le Président de la République, en concertation avec le Premier Ministre Chef du Gouvernement, tous issus du même Parti politique, ne déroge pas aux règles démocratiques et ne brouille nullement la prérogative exclusivement réservée au Président de la République de mettre fin aux fonctions d’un premier ministre…» a– t-il conclu.

Une sortie qui au demeurant ne rassure guère et qui surtout, ne lève pas le voile sur l’énigme du consentement supposé de tous les députés alors qu’ils étaient au moment de la production du communiqué de Martin Mabala, en vacance parlementaire. Une tentative d’apaisement plate qui ne renseigne pas sur la teneur réelle de l’initiative du président du groupe parlementaire PDG de l’Assemblée Nationale.

Une initiative qui du reste, intrigue et appelle la réflexion de chacun à se question sur le rôle joué par Julien Nkoghe Bekale himsel et Martin Mabaka dans cet acte qualifié de « Défiance ». Car, les Gabonais se doutent bien que Martin Mabala n’aurait pas pu prendre un tel risque sans que soient informés le Premier ministre et le président de l’Assemblée Nationale.

Qu’à cela ne tienne, Martin Mabala président du groupe parlementaire du Parti démocratique gabonais à l’Assemblée nationale a jeté un pavé dans la mare, et les eaux troublées par cette sortie inopinée ne sont pas prêtes à retrouver une certaine accalmie, auprès de l’opinion encore moins auprès de l’opposition.
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