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Déclaration de la CNR sur l’arrestation de Karl MIHINDOU MI NZAMBA et la violation massive des droits de l’Homme par le régime gabonais
Publié le jeudi 20 fevrier 2020  |  aLibreville.com
Carl
© Autre presse par DR
Carl Mihindou Mi-Nzamba, opposant proche de Jean Ping
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Quelques semaines après son engagement à respecter les droits et les libertés des citoyens dans le cadre du Dialogue Politique Intensifié avec l’Union Européenne, le régime dictatorial gabonais n’a cessé de violer délibérément ces engagements. C’est ainsi qu’en violation de la liberté constitutionnelle d’aller et venir, une interdiction de sortie du territoire a été émise par le Procureur de la République à l’encontre des leaders de la société civile qui ont porté plainte contre Noureddin BONGO VALENTIN pour corruption.

Dans le même registre de violation des libertés, le Ministre de l’Intérieur a refusé sans motivation, la manifestation publique du 5 février 2020 de la Confédération syndicale Dynamique Unitaire.

Les intrusions de personnes cagoulées dans les domiciles privés se multiplient, confirmant une dérive grandissante dans le déni des droits. Dans ce contexte, le régime vient de s’illustrer une nouvelle fois dans sa brutalité en procédant dans la nuit du mardi 18 février 2020, à l’arrestation arbitraire de notre jeune compatriote Karl MIHINDOU MI NZAMBA, par des individus se présentant comme des éléments des forces de sécurité.

Aux dernières nouvelles, Karl MIHINDOU MI NZAMBA subirait des tortures comme cela avait déjà été le cas lors de précédentes interpellations. Il nous revient par ailleurs que ces tortures, en violation flagrante des droits fondamentaux, sont conduites sous la direction des services spéciaux du régime. Ce mode opératoire dont est coutumier le régime BONGO, désormais sous la férule de Sylvia BONGO et Noureddin, depuis l’incapacité évidente d’Ali BONGO, vise clairement à
poursuivre l’œuvre d’intimidation et à semer la peur au sein de la population.

Cette arrestation intervient au moment où l’on observe le lancement d’une campagne de manipulation de la population, notamment de la jeunesse. À cette campagne, s’ajoute la mise en œuvre d’un ensemble d’activités dans le cadre de la nouvelle phase de la stratégie d’usurpation du pouvoir du fait de l’incapacité constante d’Ali BONGO ONDIMBA.

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Le but poursuivi par cette stratégie, désormais au bénéfice de Noureddin est la dévolution monarchique du pouvoir au Gabon, projet funeste que combat le Président Jean PING, élu par le peuple gabonais pour réaliser l’alternance et la rupture.
La CNR dénonce et condamne fermement cette énième violation des droits de l’Homme et met en garde les responsables, contre les conséquences incalculables de leurs actes. La CNR interpelle le peuple gabonais, les partenaires du Gabon, notamment la France et l’Union Européenne sur le cynisme et l’impunité, observés depuis 2016, qui caractérisent le pouvoir usurpateur.

L’arbitraire et la violence dans le fonctionnement de ce régime, sont aux antipodes des valeurs démocratiques partagées par le peuple Gabonais et par la communauté internationale.
Devant ce qu’elle considère comme une provocation de trop, la CNR exige la libération immédiate et sans condition de Karl MIHINDOU MI NZAMBA et de tous les prisonniers politiques, arbitrairement détenus depuis plus de trois ans.

La brutalité des forces de sécurité aux ordres, le kidnapping et autres pratiques proscrites dans un Etat de droit, doivent cesser impérativement. En outre, la CNR fait observer que le Président élu, Jean PING, s’est attaché jusqu’alors, à épargner le Gabon du risque de l’embrasement et d’une guerre civile entraînant notre pays dans un engrenage difficile à surmonter.
Enfin, la CNR rappelle que la seule voie possible pour une sortie de crise est une passation pacifique des charges au légitime détenteur du pouvoir, au terme des élections présidentielles du 27 août 2016, c’est à dire Jean PING.

Fait à Libreville, le 19 février 2020
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