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Affaire Santé Plus : la CNSS soupçonnée de détournement et de violation des droits des employés
Publié le mardi 11 fevrier 2020  |  Gabon Media Time
Inauguration
© Autre presse par DR
Inauguration de la nouvelle direction régionale de la CNSS de Akanda
Le nouvelle direction régionale Akanda, Libreville et Owendo de la CNSS inaugurée, ce 21 juin 2018 à Angondjé.
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L’entreprise Santé Plus et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) seraient au coeur d’un vaste scandale oscillant entre suspicions de détournement de fonds et précarisations de plus d’une centaine d’employés gabonais envoyés dans plusieurs provinces du pays, laissés sans émoluments depuis plusieurs mois et priés sans raison apparente de cesser toute les activités pour lesquelles, ils avaient été recrutés.

Réunis autour d’un mouvement appelé Collectif des agents de l’entreprise Santé Plus, des Gabonais employés de ladite entreprise, prestataire et partenaire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) observent depuis plusieurs mois un mouvement d’humeur débuté le 6 octobre 2019 au siège de leur entreprise. Ils réclament le paiement de leur salaire et le respect des dispositions de leur contrat.

Appelés à la base pour un recrutement par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), ces Gabonais n’ont pas manqué de manifester leur surprise en recevant des appels d’une entreprise collaboratrice de la CNSS dénommée Santé Plus Service ayant pour dirigeant Ingrid Aymar Yombi M’Andjaye leur proposant des contrats en lieu et place de la CNSS. Au total, 156 agents de santé, dont des infirmiers d’Etat seront envoyés dans plusieurs villes de l’intérieur du pays, notamment Franceville, Oyem, Mouila, Ndjolé, Lastourville, Koulamoutou, Tchibanga et Libreville, après avoir paraphé des contrats de missions renouvelables au terme de chaque mission avec Santé Plus Service.

Après une collaboration de quelques mois, les choses se sont considérablement dégradées entre l’employeur et ses employés à telle enseigne qu’il décide de mettre fin aux différents contrats. « Nous avons d’abord constaté que nos salaires étaient sectionnés sans qu’aucune explication ne nous soit donnée. Puis des arriérés de salaires se sont accumulés à telle enseigne que le personnel envoyé en province a été mis à la porte par les bailleurs », nous révélait un des employés.

« Nous sommes à ce jour à 4 mois d’arriérés de salaire, certaines de nos collègues mises à la porte en province sont contraintes de se donner à des hommes pour être hébergées. Nous avons appris que la CNSS a versé les fonds pour nous régler mais monsieur Yombi s’en est emparé », a poursuivi un de ses collègues visiblement désabusé.

Une plainte déposée à la direction provinciale du travail de l’Estuaire dont Gabon Media Time a reçu copie et une note d’information signée de la direction de Santé informant les agents de la rupture du contrat conforte nos interrogations. « Chers collaborateurs, compte tenu du différend qui oppose, depuis quelques mois, Santé Plus Service à notre partenaire la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), la Direction vous informe que nous ne sommes plus à mesure de continuer à offrir nos prestations habituelles dans les différents services ».

Interpellé par ses employés sur la gestion de Santé Plus Service dont les noms de Nicole Assele, ancienne directrice de la CNSS et de Guy Joel Ntsiengory, médecin ont été cité, Ingrid Aymar Yombi M’Andjaye aurait répondu avec condescendance que l’affaire se trouverait désormais à la présidence de la République et qu’ils perdent leur temps avec leur mouvement d’humeur. Que se passe–t-il à Santé Plus ? Est ce au nom de ces prétendus liens à la présidence qu’ils se permettent de précariser des Gabonais et les réduire à la misère totale?

Pour délier le vrai du faux, nous avons adressé concomitamment des courriers à la direction de Santé Plus Services et à celle de la CNSS pour demande d’informations complémentaires. Sans réponse de leur part, depuis les 22 et 27 janvier dernier respectivement, notre rédaction s’est résolue à publier un premier article d’un dossier qui allie suspicions de détournements de fonds, asservissements et précarisation des employés, violation des dispositions du Code du travail et peut–être montage financier. Nous y reviendrons.
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