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Grève générale : Le Syntee+ assouplit le mouvement et en appelle à Nkoghe Bekale
Publié le lundi 27 janvier 2020  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le siège de la SEEG à Libreville
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Entrés en grève le 23 janvier pour protester contre la réforme du Code du travail, plusieurs syndicats des secteurs privés et parapublics ont décidé, le 25 janvier, d’assouplir les conditions du service minimum de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Ils demandent à rencontrer le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale ce lundi 27 janvier pour la signature d’un accord pour cesser la grève.

Le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale acceptera-t-il de rencontrer ce lundi 27 janvier 2020 les syndicats autonomes issus des secteurs privés et parapublics ? La question se pose d’autant plus que, lors d’un communiqué le 23 janvier, le porte-parole du gouvernement indiquait que le Premier ministre n’a pas qualité de chef d’entreprise ou d’établissement pour recevoir des significations de ces syndicats.

Du côté du cabinet du Premier ministre, assure-t-on, «le chef du gouvernement ne discute pas avec les syndicats autonomes, mais avec les confédérations auxquelles ils sont affiliés». Raison pour laquelle les collaborateurs du Premier ministre estiment que les autres signataires du préavis de grève générale ne sont pas habilités à discuter avec Julien Nkoghe Bekale. C’est sur cette base qu’un protocole d’accord a été signé le 22 janvier entre le Premier ministre et deux regroupements de syndicats des secteurs privé et parapublic que sont la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga) et la Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL).

Cependant, la signature de cet accord n’a eu aucun impact sur la menace de grève. Le 23 janvier comme annoncé, les syndicats autonomes signataires du préavis de grève générale d’avertissement ont mis à exécution leur menace. Parmi eux, le syndicat de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) qui, contrairement au programme du service minimum annoncé, a préféré miser sur la rationalisation de l’alimentation en électricité en bloquant l’achat des unités Edan aussi bien en agence, que via le Mobile Money.

Conséquence, plusieurs foyers bien que disposant d’argent ont passé des nuits dans l’obscurité et la chaleur. Conscient des désagréments causés et les assumant par ailleurs, quelques signataires dudit préavis ont annoncé le 25 janvier qu’ils ont décidé «d’assouplir les conditions du service minimum dans le secteur de l’eau et de l’électricité sur l’ensemble du territoire national à partir du 26 janvier».

Guerre de leadership ?

Dans leur démarche, ils proposent au Premier ministre de les recevoir «le lundi 27 janvier à 10h pour conclure un accord» sur le projet de la grève générale d’avertissement. Ces syndicats qui après la Cosyga et la CGSL entendent passer à la Primature indiquent qu’en attendant cette signature, leur mouvement de grève se poursuit. «La reprise du travail sera appelée dans les mêmes formes que l’entrée en grève», ont-ils averti. Alors que le gouvernement taxe cette grève d’illicite, ils assurent le contraire et brandissent la menace à l’encontre des employeurs qui menaceraient leurs salariés. «Nous demandons à ces employeurs de se raviser au risque de nous contraindre à durcir le mouvement», ont-ils déclaré, pointant du doigt GSEZ et Assala Gabon.

Si le ministre du Travail avait annoncé, le 24 janvier, l’organisation d’une plénière tripartite le 3 février prochain, avec aussi bien les syndicats autonomes que les confédérations syndicales, ces syndicats disent avoir suivi avec attention cette communication et la rejettent. «Nous constatons une fois de plus que la méthode de communication du gouvernement n’est pas de nature à favoriser un dialogue social constructif pour un retour à la sérénité», ont-ils dit.

Se positionnant en Coalition des organisations professionnelles signataires du préavis de grève générale d’avertissement, ils estiment que le conflit collectif en cours ne peut se conclure que par la signature d’un procès-verbal d’accord entre leur coalition et le gouvernement ce 27 janvier 2020. Un état de fait qui remet au goût du jour la guerre des égos au sein des organisations syndicales et qui incite à questionner le gouvernement sur la non-organisation des élections professionnelles. Lesquelles élections contraindraient les syndicats autonomes à s’affilier et permettraient au gouvernement de discuter avec les centrales les plus représentatives.
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