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Code du travail : Le nouveau texte en cours d’enrichissement
Publié le mercredi 22 janvier 2020  |  Gabon Review
Les
© Autre presse par DR
Les membres du gouvernement Issoze Ngondet II
Composé de 38 membres dont 9 ministres d’Etat, 16 ministres et 13 ministres délégués. Photo: Madeleine BERRE, ministre de la promotion des investissements privés, du commerce et de l’industrie.
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Pour obliger le gouvernement à revoir sa copie avant de faire passer la réforme du Code du travail au Parlement, les syndicats du parapublic et du privé ont menacé d’entrer en grève du 23 au 27 janvier. Pour le ministre de la Fonction publique, la grève n’a pas lieu d’être d’autant plus que le texte est en cours d’enrichissement.

La crise née de la réforme du Code du travail n’a pas encore connu son épilogue. Réunis le 17 janvier, les syndicats des secteurs parapublic et privé, qui dénoncent un Code nuisible au travailleur, ont décidé d’observer une grève générale nationale d’avertissement du 23 au 27 janvier.

L’idée est d’obliger le gouvernement à revoir sa copie, avant de faire adopter le texte au Parlement. Le gouvernement avait en effet, en octobre dernier, indiqué que le nouveau texte serait présenté au Parlement après consultation du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Les syndicalistes qui signalaient déjà leurs désaccords sur certains points avaient de fait conclu que leurs amendements ne seraient pas pris en compte. D’où cette levée de boucliers.

Interviewé sur les antennes de Radio Gabon, le ministre du Travail, Madeleine Berre, a assuré que la version du Code du travail n’est pas encore définitive. «Elle est en cours d’enrichissement puisqu’elle est en train de recueillir les contributions de l’État», a-t-elle déclaré. Selon elle, quand toutes les contributions seront faites, «la version finale sera bien évidemment soumise à la concertation». D’aucuns se demandent à juste titre si les syndicalistes renonceront à leur mouvement de grève qui devrait être déclenché dès ce jeudi 23 janvier à minuit.

Le Code sera adopté avec l’avis des travailleurs

Madeleine Berre reste convaincue que le projet en cours renforce les droits des travailleurs. Selon elle, le nouveau texte tient compte de la réalité des emplois saisonniers «qui étaient à l’abandon», via la contractualisation des emplois journaliers et hebdomadaires. «Ils (Ndlr. Travailleurs) allaient de CDD en CDD, impossible pour eux de lier une année complète alors que maintenant, avec le contrat saisonnier, il pourra être travailleur sur une durée en comptabilisant toutes les saisons. Ça n’existait pas avant», a-t-elle déclaré. Si les travailleurs affirment que le gouvernement remet en cause leurs acquis, Madeleine Berre pense «qu’il y a peut-être incompréhension».

Selon elle, la performance d’un gouvernement s’apprécie à sa capacité de créer les emplois et encourager les entreprises à créer des emplois. «Nous avons la responsabilité de créer l’écosystème et de lui donner le cadre juridique pour justement qu’il garantisse l’emploi. La performance du gouvernement ne s’apprécie pas en précarisant le travailleur», a-t-elle argumenté, affirmant qu’une réforme impliquant les travailleurs ne peut être adoptée sans leur consentement. «Je ne comprends pas pourquoi on va mettre une grève pour continuer de dialoguer. Il faut se faire à l’idée qu’on est dans un esprit de dialogue constructif. On n’a pas besoin de la menace pour dialoguer et nous n’avons pas attendu d’être sous la menace pour dialoguer», a dit Madeleine Berre.
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