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Gabon : “Trop C Trop” dénonce la criminalisation des mouvements sociaux et politiques
Publié le vendredi 3 janvier 2020  |  Gabon Review
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© Autre presse par D. R.
Gabon: Il risque deux mois de prison pour avoir assommé son locataire à l’aide d’un gourdin
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Le mouvement TropCtrop, créé par des membres de la diaspora gabonaise en 2018, a dénoncé dans un communiqué la «détention arbitraire» depuis quatre jours de l’activiste Peter Brady à Port-Gentil. Alors que le gouvernement gabonais dément l’existence de prisonniers politiques, l’association en dresse une liste et s’indigne des «arrestations arbitraires» récentes, tout en appelant l’Union européenne à une action plus forte en faveur des droits humains.

«Nous, membres de TropCtrop, association de défense des droits humains et de lutte pour la démocratie au Gabon, dénonçons l’arrestation et la détention arbitraires de Monsieur David Pandjo Ngoma, connu sur les réseaux sociaux sous le nom de Peter Brady Akewa», indique un communiqué daté du 31 décembre 2019.

Péter Brady, un «résistant» qui travaille à la Société Gabonaise des Services (SGS), une compagnie de sécurité, a été arrêté le 28 suite à la découverte de tags anti-système à Port-Gentil. Peu de temps après son interpellation et pendant qu’il était «torturé», selon le communiqué, d’autres tags signés «Pitchamad» et anti-pouvoir sont apparus dans la ville.

«Détentions arbitraires»

TropCtrop liste d’autres «arrestations et détentions arbitraires de nos compatriotes». Alors que le gouvernement soutient qu’il n’existe pas de prisonnier politique au Gabon, l’association indique qu’un autre «jeune résistant gabonais, Monsieur Merlain Ella, a été arrêté pour avoir posté une vidéo dénonçant le climat politique au Gabon». Le communiqué mentionne également le cas récent du journaliste Bertin Edou Ngoua, directeur de publication du journal Le Diagnostic, arrêté «pour avoir publié un article sur une affaire de corruption présumée impliquant Brice Laccruche Alihanga» et René Ndemezo’o Obiang, président du parti d’opposition modérée Démocratie Nouvelle.

Le «15 août 2019, Monsieur Crépin Dieket, jeune activiste gabonais, avait été arrêté pour troubles à l’ordre public». Lui aussi avait été accusé d’avoir tagué des murs à Lambaréné. «Ayant subi tortures et traitements inhumains, il n’a été libéré qu’après plusieurs mois de prison», ajoute le texte.

«Le 27 juin 2019 Monsieur Patrick Oyabi alias Pistolero Balero, leader du mouvement de contestation venu des quartiers, « Génération Waz « (génération consciente), a été arrêté pour avoir dénoncé les conditions de vie précaires des Gabonais et réclamé la vacance du pouvoir», rappelle TropCtrop.

«Le 21 janvier 2019, Monsieur Edwin Ballack Obame Mebiame, leader étudiant et activiste, était arrêté et accusé de complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État» suite à la tentative de soulèvement du 7 janvier 2019. Isolé pendant six mois avec les autres détenus militaires, il est à Sans-Famille depuis près de 11 mois après être passé par le B2.

Le communiqué rappelle aussi la détention pendant quinze mois de l’activiste Hervé Mombo Kinga, arrêté le 27 août 2017 et inculpé entre-autres pour «outrage au chef de l’Etat», alors que son dossier s’est avéré être vide. Depuis mi-août 2016, le cyberactiviste gabono-américain Landry Amiang Washington, est emprisonné à Sans-Famille. Ses avocats parlent d’une détention abusive, la peine de M. Washington ayant été purgée. Le communiqué mentionne également Privat Ngomo, arrêté le 12 juillet 2019 suite à une manifestation anti-pouvoir devant l’ambassade de France à Libreville.

Adresse à l’Union européenne

«Ce qui précède démontre la persécution et la volonté des autorités gabonaises de criminaliser des mouvements sociaux et politiques au Gabon», estime TropCtrop, qui invective l’Union européenne. L’association invite «Madame Rosario Bento Pais, ambassadrice de l’Union Européenne pour le Gabon, à sortir des salons feutrés pour faire pression sur le gouvernement gabonais afin que les avocats des détenus et les organisations de lutte pour le respect des droits humains puissent visiter les prisons et autres lieux de détention illégaux où tortures et traitements inhumains les plus vils sont monnaie courante».

On ne manquera pas de noter que la délégation au Gabon de l’UE vient de clôturer un dialogue politique avec le gouvernement qui comportait une partie «droits de l’homme». «Les deux parties sont convenues de l’importance de remédier à la question récurrente des détentions irrégulières, et notamment des détentions préventives au-delà des délais légaux», indiquait le communiqué de l’UE du 15 décembre.
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