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Gestion des affaires publiques : Quelle jeunesse pour demain?
Publié le mardi 31 decembre 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
Lancement imminent de l’AJEV Solidaire, un incubateur pour subventionner les projets des jeunes entrepreneurs gabonais
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La question mérite d’être posée au regard de l’actualité de ces derniers temps. En effet, le Gabon est devenu, depuis quelques jours, le théâtre d’une opération anticorruption baptisée «Scorpion» qui a abouti aux interpellations et incarcérations d’un groupe de jeunes cadres de l’Association des jeunes émergents et volontaires (Ajev).

Placés à des postes de responsabilité dans la haute administration publique, ces jeunes ont été accusés et incarcérés à tort ou à raison, pour des détournements massifs de fonds publics, de blanchiment de capitaux en bande organisée et pour concussion. La décision de la justice reste jusqu’alors irréversible, sans doute, grâce aux preuves tangibles détenues par les enquêteurs et les juges.

La dernière interpellation est celle de Justin Ndoundangoye, ancien ministre des Transports et des Travaux publics, le jeudi 26 décembre, quelques temps après la levée de son immunité parlementaire par ses collègues députés.

Selon des informations relayées dans la presse nationale, durant leur règne aux affaires, l’on aurait constaté la disparition d’énormes sommes d’argent, dont les 85 milliards de francs CFA distraites à la société pétrolière nationale, Gabon oïl company (GOC), qui ne serait que la partie visible de l’iceberg. Tandis que les politiques tiennent le discours d’une crise financière, pour justifier l’impossibilité pour l’Etat de pouvoir satisfaire aux préoccupations des populations.

Les mesures d’austérité imposées aux Gabonais, notamment le blocage des avancements automatiques, les situations administratives des agents publics, seraient également la cause de cette crise financière.

Cette situation interpelle sur la capacité des jeunes aujourd’hui, à pouvoir gérer avec efficience, les postes de responsabilités qui leur sont confiés. Alors que le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, avait décidé de consacrer ce mandat pour «le septennat de la jeunesse», afin de donner la chance aux jeunes, d’accéder plus que par le passé, aux hautes sphères de décision. A travers cette décision, le chef de l’exécutif avait pourtant pensé, comme Pierre Corneille: «Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années». Mais mal lui en a pris.

La situation actuelle, bien que n’étant pas la seule responsable du retard qu’accuse le Gabon, devrait également interpeller chaque jeune, soucieux du devenir du pays et ayant l’ambition d’accéder aux hautes fonctions de l’Etat, à une sérieuse prise de conscience, sur la bonne gestion des affaires publiques. Car, la bonne gouvernance reste l’un des facteurs du développement.

La jeunesse, de plus en plus politisée, aspire à des postes de responsabilités pour servir leurs intérêts individuels au détriment de l’intérêt général. Cette jeunesse, que feu le président Omar Bongo Ondimba qualifiait de «sacrée», est loin d’incarner cette adage.

Fénelon, dans les aventures de Télémaque fait pourtant comprendre que si «La jeunesse est la fleur de toute une nation, c'est dans la fleur qu'il faut préparer les fruits».

Ainsi, les nominations à certaines fonctions de l’Etat, devraient logiquement faire l’objet d’enquête de moralité, comme cela se fait dans tous les pays du monde. Le Gabon ne devrait pas faire exception à cette règle, pour éviter de promouvoir des personnes ayant déjà un passé lourd. Cela éviterait également sans nul doute, les erreurs de casting à répétition.
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