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Dialogue Gabon-UE : La diaspora rejette les conclusions d’une “mascarade”
Publié le lundi 23 decembre 2019  |  Gabon Review
Michel
© Autre presse par DR
Michel Ongoundou Loudah, Fabien Méré et Doriane Ozenga ont été les figures de proue de cette dénonciation.
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La diaspora gabonaise s’est prononcée, le 20 décembre, à Bruxelles (Belgique), sur les conclusions de la reprise du dialogue politique intensifié entre le gouvernement gabonais et l’Union européenne (UE). Elle rejette les conclusions de ce rendez-vous, estimant qu’il s’agit d’une «mascarade».

Les trois représentants de la diaspora gabonaise et de la société civile rejetant les conclusions du Dialogue Gabon – UE, le 20 décembre 2019. © Capture d’écran/Gabonreview



Le dialogue politique intensifié entre le Gabon et l’Union européenne (UE) achevé le 15 décembre dernier à Libreville, avec un certain nombre de recommandations, n’a pas reçu l’assentiment de la diaspora gabonaise. Lors d’une conférence de presse à Bruxelles, le 20 décembre, plusieurs membres de cette diaspora se sont exprimés. Ils dénoncent «une mascarade», précisant que ces assises n’ont pas tenu compte des préoccupations de la population gabonaise. Au Press Club de Bruxelles où s’est tenue la conférence de presse, Michel Ongoundou Loudah, Fabien Méré et Doriane Ozenga ont été les figures de proue de cette dénonciation.

Relancé le 25 novembre, après trois ans d’interruption, le dialogue politique intensifié entre le Gabon et l’Union européenne a pourtant permis d’évoquer tous les sujets fâcheux et de s’entendre sur l’avenir qui pourrait déboucher sur une réparation pour les victimes de 2016. Une des clés pour asseoir une réconciliation durable, selon les parties européenne et gabonaise.

Une mascarade

Mais la diaspora ne voit pas les choses de la même manière. Selon Michel Ongoundou Loudah, «ce dialogue, nous le dénonçons. Nous le dénonçons parce qu’il n’a pas pris en compte les préoccupations des populations gabonaises qui sont les principales victimes des exactions commises par le régime à la suite de l’élection présidentielle du 27 aout 2016».

Pour lui, «si les autorités gabonaises ont entrepris de reprendre le dialogue avec l’Union européenne, c’est par pur opportunisme et pour deux raisons essentielles». La première raison, explique-t-il, «c’est que le Gabon, il ne faut pas se le cacher, qui a d’énormes problèmes de trésorerie, de gros soucis pour boucler son budget, a besoin des subsides et du concours de l’Union européenne». Par ailleurs, «il se trouve que les Accords de Cotonou, signés en 2000, doivent arriver à échéance en 2020, c’est-à-dire dans quelques mois. Le Gabon ne pouvait donc pas se tenir en marge des futures négociations. Ce qui allait les exclure de facto du bénéfice des concours apportés aux pays ACP-Afrique, Caraïbes et Pacifique».

«Un dialogue fait pour nous, sans nous est contre nous», affirment les membres de la diaspora. Pour eux, la nouvelle ambassadrice de l’UE à Libreville ne serait pas au fait de la situation réelle du pays. Or, assurent-ils, son prédécesseur, Helmuts Kulitz, «pendant deux ans, avait été tenu à l’écart de tout, marginalisé, parce qu’il voulait que les choses soient faites de manière transparente et suivant les standards de l’Union européenne». «Elle ne doit pas donner des gages sur le dos des martyrs gabonais, c’est ça que nous dénonçons», a déclaré Michel Ongoundou Loudah.

Un mémorandum a été rédigé et destiné au du bureau de l’Union européenne à Bruxelles. Les membres de la diaspora appellent à un «vrai dialogue» qui prend en compte toutes les aspirations du peuple gabonais.
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