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Gabon : Depuis Mouila, l’opposant Guy Nzouba-Ndama se voit déjà candidat face à Ali Bongo Ondimba en 2023
Publié le dimanche 15 decembre 2019  |  LaLibreville.com
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© LaLibreville.com par DR
Guy Nzouba-Ndama, prochain candidat tête de fil de l’opposition lors de la prochaine élection présidentielle en 2023
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C’est à Mouila, chef-lieu de la Ngounié, dont le maire central est Jean-Norbert Diramba, que le président des Démocrates, le principal parti d’opposition a choisi de faire sa rentrée politique. Tout en posant les jalons d’une future candidature à l’élection présidentielle de 2023, celui-ci s’est montré sévère à l’endroit du pouvoir mais aussi… des autres figures de l’opposition qui, selon lui, « parlent trop » et « ne travaillent pas assez. »

Son heure serait-elle venue ? Guy Nzouba-Ndama y croit cas dur comme fer. Après Jean Ping en 2016, ce pourrait bien être lui, le prochain candidat tête de fil de l’opposition lors de la prochaine élection présidentielle en 2023.

Ce samedi à Mouila, le leader du parti Les Démocrates a effectué sa rentrée politique le sourire aux lèvres. Il y a de quoi en en effet. A l’issue des élections législatives d’octobre 2018, sa formation est devenue le premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale avec dix députés, loin devant le RPM (ex-RHM) de Barro Chambrier (4 élus) et de l’UN de Zacharie Myboto (2 représentants).

Se posant d’emblée en alternative à Jean Ping, le leader de la CNR, comme rassembleur de l’opposition, Guy Nzouba-Ndama a dès le début de son discours déclaré : « C’est ensemble que nous allons conquérir le pouvoir politique. Ensemble, que nous travaillerons au développement de notre pays. »

Puis, répondant à « ceux qui se sont étonnés du silence des Démocrates ces derniers temps », les accusant même de « connivence avec le pouvoir », Guy Nzouba-Ndama a appelé à « plus de mesure dans le débat public », dénonçant sans le dire la posture systématiquement critique d’une large partie de l’opposition, à rebours des attentes des Gabonais qui attendent plutôt des contre-propositions pour l’amélioration de leur quotidien.

« Trop parler nuit »

« Nous ne sommes pas des chroniqueurs politiques, invités à commenter le moindre événement ou la moindre information sensationnelle. Ça n’est pas comme ça que je conçois le rôle d’un homme d’Etat. C’est inutile de parler tous les jours », a vitupéré M. Nzouba-Ndama, critiquant par là le penchant trop marqué pour les médias de la plupart des opposants « à la parole tapageuse et intempestive. » « Parfois, il vaut mieux savoir se taire », a cinglé M. Nzouba-Ndama. Et de citer feu le président Omar Bongo Ondimba : « Trop parler nuit. »

Dans son viseur, « le collectif Appel à agir, Alexandre Barro Chambrier, Zacharie Myboto, ainsi que Jean Ping qui profitent de la moindre opportunité pour faire du tambour dans les médias et sur les réseaux sociaux dans un but le plus souvent d’auto-promotion », explique doctement un adjoint de Jean-Norbert Diramba qui appelle ses « camarades » à « davantage travailler ».

Face à Ali Bongo Ondimba en 2023 ?

Très attendu sur le sujet, le président des Démocrates, qualifiant le détournement d’argent public de « sport national » et de « seconde nature », a, à mots à peine couverts, apporté son soutien à l’opération anti-corruption en cours, pointant un doigt accusateur sur ce qu’il qualifie de « pillage de la Gabon Oil Company à travers sa filiale, la Gabon Oil Marketing » et dénonçant la « bande d’imberbes inconscients sortis de l’incubateur dénommé AJEV », en référence à l’association créée par l’ex-directeur de cabinet du président, Brice Laccruche Alihanga, aujourd’hui sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, qu’il accuse d’avoir achevé la « dévastation financière de la maison Gabon. »

Le reste du discours est d’une facture plus classique. Il faut dire que l’objectif de Guy Nzouba-Ndama, à l’instar des autres figures de l’opposition, n’est pas à ce stade de développer un programme alternatif à celui de la majorité mais bel et bien de se positionner comme le candidat numéro un de son camp dans la perspective de l’élection présidentielle de 2023. Face à un Ali Bongo Ondimba, le président des Démocrates s’y voit déjà.
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