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Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes
Publié le mercredi 27 novembre 2019  |  Portail du Gouverment
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© Autre presse par DR
Mme Prisca Koho épouse Nlend, Ministre de la Promotion et de l`Intégration de la Femme au Developpement
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MESDAMES ET MESSIEURS,

La violence à l’égard des femmes, constitue de nos jours, l’une des violations des droits de l’Homme, les plus répandues, les plus persistantes et dont les effets impactent négativement l’identité, l’épanouissement et la contribution tant au niveau de leur vie familiale ou communautaire que dans de la société en général.

Est en effet considérées comme violences faites à l’égard des femmes, toute agression effective ou potentielle dirigée contre le sexe féminin, dans la vie publique ou dans la sphère privée, et causant un préjudice, des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques. Cette définition inclu les menaces, le harcèlement, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté.

Et c’est pour combattre ce fléau et l’éliminer à terme, que le 17 décembre 1999, par sa résolution 54/134, l'Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies a proclamé le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et a invité les gouvernements, les organisations internationales et les acteurs non étatiques à organiser des activités conçues pour sensibiliser et conscientiser l'opinion.

C’est dans le cadre de cette éminente cause, que le Gabon, tous les 25 Novembre, rejoint la communauté Internationale dans la célébration de cette journée pour l’Elimination des Violences faites aux Femmes, et dont le thème mondial retenu pour l’édition 2019 est : « EN CAS DE VIOLENCE BRISEZ LE SILENCE »


MESDAMES ET MESSIEURS

Ne convient-il pas en effet, pour chaque citoyen que nous sommes, de nous interroger et nous interpeller sur notre attitude comme témoin face aux violences faites à nos filles, nos sœurs, nos mères voir nos grand-mères ?

Le moment n’est il pas venu de braver avec courage l’omerta en brisant le mur du silence, derrière lequel se cachent la lâcheté et l’indignité, en dénonçant les auteurs de ces violences, et ce malgré la honte, la peur et la stigmatisation ?

Ce questionnement, est un vibrant appel au réveil de nos consciences en direction des victimes afin qu’un pas décisif soit franchi et mène à l’éradication de cette intolérable déviation sociale.

MESDAMES ET MESSIEURS ;

Le Gabon, en ratifiant la convention pour l’élimination de toutes formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDEF), marquait son engagement à protéger la femme de tous les abus dont elle pourrait être victime.

Cet engagement s’est par ailleurs traduit par l’élaboration des politiques actives de protection et de promotion des droits de la femme fondées sur les reformes des textes législatifs et juridiques, menées par les plus hautes autorités de notre pays, en tête desquelles le Président de la République Chef de l’Etat, son Excellence ALI BONGO ONDIMBA.

A cet effet, nous pouvons citer :

La loi n°019/2013 qui consacre la criminalisation de l’inceste et du viol ainsi que l’aggravation de peine pour toute autre infraction portant agression sexuelle ;

La loi n°38/2008 du 29 Janvier 2009 relative à la prévention et à la lutte contre les mutilations génitales féminines ;

La loi n° 10/2016 du 05 septembre 2016 portant Code du Travail révisé qui dorénavant réprime le harcèlement en milieu professionnel, le définit comme, je cite : « le fait d’exercer sur une personne, à l’occasion du travail ou sur le lieu de travail, des pressions, violences verbales, physiques ou morales en vue de l’obtention d’une satisfaction ou d’une faveur sexuelle personnelle ou au profit d’un tiers », fin de citation

La loi n° 41/2018 du 11 juin 2019 portant modification de l’article 203 de la première partie du code civil ayant permis l’harmonisation de l’âge du mariage à 18 ans révolus pour les deux sexes.


L’érection d’un département ministériel spécifiquement chargé de la lutte contre les violences faites aux femmes,

Ces dispositions démontrent de manière effective, l’intérêt et le caractère stratégique que revêt la lutte contre les violences faites aux femmes en République gabonaise et la ferme volonté de leur élimination à terme.

Dans cette rude bataille pour la protection, la promotion et l’épanouissement complet de la femme gabonaise, Il convient de saluer ici le remarquable travail de fond et les inlassables efforts consentis par la première dame, SYLVIA BONGO ONDIMBA, dans une approche directe et pragmatique sanctionné par des résultats concrets et pérennes.


MESDAMES ET MESSIEURS,

En nous inspirant de la thématique mondiale retenue pour la commémoration de cette grande journée de militance, et après l’intégration des problématiques gabonaises liées aux violences faites aux femmes, le Ministère dont j’ai la charge, dans un souci urgent d’éveil général des consciences, en a reformulé et élargi le sens, pour finalement retenir comme libellé du thème national pour cette année 2019 : « Les violences faites aux femmes : une barrière à l’épanouissement intégral des femmes ».

A cet effet, sous le patronage du Premier Ministre, Chef du gouvernement, Monsieur Julien NKOGHE BEKALE, la journée de demain 25 novembre sera marquée par deux évènements majeurs :

A 20h30, une table ronde télévisée rassemblant les professionnels et experts de la question sera diffusée sur Gabon 24. Ces derniers aborderont de manière simple et précise les problématiques liées aux phénomènes de violences à l’égard des femmes, afin d’édifier le plus grand nombre.

A 19h00, Grande Soirée de remise des prix du Concours cinématographique organisée par la Fondation Sylvia BONGO ONDIMBA sur le thème de la lutte contre les violences faites aux femmes.

Ce deux temps forts seront suivis par 16 jours d’activisme qui prendront fin le 10 Décembre 2019, conformément aux recommandations de l’Organisation des Nations Unies pour la Femme (ONU-Femme) et durant lesquels une large campagne de sensibilisation sur les droits des femmes et violences faites aux femmes sera menée à l’échelle nationale en partenariat avec les mairies, les forces de l’ordre, les acteurs du monde de l’éducation et les organisations de la société civile.

Pour cela j’invite toute la communauté nationale à se lever et dire non à ce phénomène avilissant et déshonorant qui menace la cohésion de nos familles et de notre nation et veut interdire à certaines de nos compatriotes d’envisager un avenir en toute sérénité.

Je vous remercie.
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