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Gabon : Le regard d’Akure-Davain sur l’échec des élites
Publié le lundi 25 novembre 2019  |  Gabon Review
Séraphin
© Autre presse par DR
Séraphin Akure-Davain, président de l’ONG Groupe Espoir
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Président du groupe Les Démocrates (LD) à l’Assemblée nationale, c’est plutôt sous la casquette de membre de la société civile et particulièrement de l’ONG Groupe Espoir que Séraphin Akure-Davain s’est présenté lors de la conférence-débat qu’il a animée le 22 novembre, à Libreville, consacrée au «Gabon malade de ses élites».

En choisissant de se présenter sous la bannière d’une Organisation non gouvernementale (ONG) plutôt que d’un quelconque groupe politique pour sa conférence-débat animé, le 22 novembre, à Libreville, Séraphin Akure-Davain a dit vouloir se dépouiller de tout parti pris pouvant altérer sa perception des choses. «Je voudrais me départir de ma casquette de président de parti», a-t-il prévenu, précisant qu’il s’agissait d’«un échange entre les personnes qui aiment ce pays».

Sa prise de parole portait en effet sur «le Gabon malade de ses élites». Une conférence qui lui a permis de faire l’état des lieux de la situation sociopolitique et économique du Gabon.

Le Gabon, «un grand corps malade»

Dans son exposé, le député a relevé les manquements plombant l’évolution du pays depuis près de 60 ans. Il a aussi indiqué des pistes de solution pour se relever de cette hécatombe. Pour lui, «le Gabon est malade». La non-éradication de la pauvreté, la faim, l’accès à la santé, à une éducation de qualité, ainsi que l’absence d’égalité entre les sexes sont des éléments qui montrent le malaise du Gabon.

Au niveau politique, il estime que 90% du parlement sont contrôlés par une même formation politique, le Parti démocratique gabonais (PDG) et ses alliés, depuis 60 ans. Or, les choses n’avancent pas. Il a également dénoncé «l’instabilité au niveau de la gouvernance» relative notamment au changement permanent des membres du gouvernement.

S’inspirant du domaine médical, il a expliqué que le Gabon est comme un grand corps malade à cause de la corruption et de l’enrichissement illicite. Prenant le chiffre de la dette du Gabon, il a demandé «où va cet argent ?» «Nous devons faire attention à tous ces chiffres que les politiques nous servent. Cet argent que nous empruntons, nous ne l’utilisons pas forcément là où il y a un besoin», a-t-il dénoncé. Sur le plan social, Akure-Davain note qu’ «au Gabon, les poubelles deviennent des repères», dénonçant de ce fait, le problème d’adressage, l’insalubrité, le déficit de gestion des déchets, entre autres.

Comparant régulièrement les chiffres du Gabon avec ceux des autres pays, il s’est appesanti sur les infrastructures routières. Sur le Continent, le Gabon a un des plus faibles taux de routes bitumées. «Sur 10% des routes bitumées, nous connaissons le calvaire à aller à l’intérieur du pays», a-t-il fait remarquer. Pour lui, les routes représentent les veines transportant le sang dans un corps humain. «La rupture d’une route va entrainer l’arrêt de l’activité économique dans le reste du pays».

«Les insuffisances en infrastructures routières nous posent un véritable problème. Imaginez une femme enceinte qui va accoucher», a-t-il dit.

Globalement, pour le député Les Démocrates, les élites qu’il présente comme étant les chefs de famille, les leaders religieux, l’intelligentsia, etc. «ceux qui ont réussi et qui n’ont pas faim» sont pour l’essentiel responsables de la situation actuelle du Gabon. «Quel que soit le parti auquel on appartient, on peut apporter quelque chose au Gabon», a-t-il déclaré, rappelant que le «rôle de l’élite est de tracter la société comme une locomotive pour les wagons d’un train». «L’élite a peur, elle ne remplit pas son rôle», a-t-il dénoncé, en reconnaissant néanmoins qu’il y a des ONG et une presse libre dans le pays.

«Il faut changer»

Pour conclure, Séraphin Akure-Davain a indiqué qu’«il faut changer le logiciel de conception et de gestion de notre pays. Nous savons tous qu’il y a des choses qui ne marchent pas, il faut changer». «Il faut former, éduquer nos enfants», a-t-il proposé, soulignant que «cela est un engagement collectif». Au terme de cette conférence-débat, il a annoncé la création du Cercle de réflexion d’initiative (Cri). Un lieu de rencontre virtuelle pour échanger sur les problèmes du Gabon.
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