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10 ans d’Ali Bongo : «Un échec patent», selon Barro Chambrier
Publié le vendredi 25 octobre 2019  |  Gabon Review
Alexandre
© Autre presse par DR
Alexandre Barro-Chambrier ,président du Rassemblement Héritage et modernité (RHM).
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Au plan économique, social, politique et moral, le bilan des 10 ans passés par Ali Bongo à la tête du pays est jugé négatif par le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), qui s’est étonné, jeudi 24 octobre, des «campagnes d’affichage onéreuses» et de la «démagogie» du pouvoir en place pour démontrer le contraire.

Le bilan des 10 années passées par Ali Bongo à la tête du pays est loin de convaincre le RPM, dont le président a fait une sortie, jeudi, à Libreville. Disant avoir été désagréablement étonné par «les campagnes d’affichage onéreuses» initiées ces derniers jours, «pour vanter en toute démagogie un prétendu bilan positif qui aurait permis de grandes avancées», Alexandre Barro Chambrier a tenté de démontrer point par point qu’«en réalité, ce bilan est indubitablement un échec patent dans tous les domaines».

Un flop économique

Sur le plan économique, l’opposant brosse un tableau plutôt sombre du pays, où les promesses faites depuis 10 ans, soit n’ont jamais été suivies d’effet, à l’instar de la création de 20 000 emplois par an dans le secteur privé formel ; soit n’ont pas de réel impact positif ni sur les populations ni dans les caisses de l’État. «Les progrès annoncés sont loin d’avoir vu le jour», regrette-t-il, indiquant par exemple que «l’agriculture dont on vante les mérites en termes de création d’emplois concerne l’agro-industrie et porte exclusivement sur l’hévéa et l’huile de palme qui sont loin d’induire un développement harmonieux des territoires et d’assurer notre indépendance alimentaire».

Pour Alexandre Barro Chambrier selon qui la Zerp de Nkok n’a pas encore tout à fait tenu ses promesses malgré les moyens financiers mis à sa disposition, l’économie gabonaise éprouve des difficultés à décoller à cause du climat des affaires qui reste à améliorer. «Le talon d’Achille de ce régime est constitué par la mauvaise gouvernance et la corruption qui a atteint tous les sommets comme en témoigne le classement Doing Business de la Banque mondiale pour 2019, qui positionne le Gabon au 169e rang sur 190 pays dans le monde», ajoute-t-il, accusant enfin la mauvaise qualité des infrastructures routières du pays.

Chômage, éducation, santé… rien ne va !

Sur le plan social, le président du RPM n’est pas plus tendre avec Ali Bongo, dont ces 10 dernières années au pouvoir, selon lui, n’ont pas permis de changer le quotidien des Gabonais. «En 10 ans, aucun établissement n’est sorti de terre malgré les nombreux programmes d’urgence adoptés au début de chaque année scolaire», relève l’opposant qui critique «la mauvaise gestion des ressources humaines», le chômage des jeunes, la vie chère, «les inégalités croissantes» et la pauvreté.

«Le comble est que l’eau est devenue une denrée rare dans un pays à forte pluviométrie [et] l’électricité au Gabon est l’une des plus chères d’Afrique, du fait des taxes en tout genre qu’on y incorpore», déplore-t-il, appelant par ailleurs à la création «d’une véritable carte sanitaire comportant tous les niveaux de soins, couvrant l’ensemble du territoire, dotée des médicaments et équipements nécessaires ainsi que des personnels en quantité et en qualité».

2016 hante toujours les esprits

Le bilan jugé «désastreux» des 10 ans d’Ali Bongo serait également la conséquence «d’un contexte politique complètement fractionné, qui bloque toute avancée positive en faveur des réformes pourtant indispensables et qui menace le vivre ensemble et la cohésion nationale», estime le président du RPM. «La situation, dit-il, reste dominée par la crise postélectorale de 2016 à laquelle se sont ajoutés depuis octobre 2018 et l’état de santé d’Ali Bongo et sa capacité à diriger lui-même le pays.»

Tout en regrettant que le rayonnement du Gabon sur la scène internationale, continentale, régionale et sous-régionale soit altéré du fait que le président de la République ne représente plus personnellement le pays à l’extérieur, Alexandre Barro Chambrier assure qu’au niveau national, ce n’est pas mieux. «Aujourd’hui, le pays se trouve bloqué du fait de la mauvaise gouvernance des tenants du pouvoir qui écrasent de leur autoritarisme la démocratie et cherche à assujettir le peuple par la pensée unique.»

Au plan moral…

Selon le chef de file du RPM, sur le plan moral, le Gabon est désormais loin de constituer un exemple. «Jamais notre pays n’avait atteint un tel niveau de dépravation des mœurs. Il y a peu on parlait de crimes rituels, de trafic d’organes humains. Aujourd’hui c’est la pédophilie, l’homosexualité et le placement des mineurs qui défraient la chronique sans que les pouvoirs publics ne prennent véritablement de mesure en vue d’éradiquer ces fléaux», déplore-t-il.

Aussi, l’opposant craint-il que dans l’affaire Wally du prénom de la jeune victime présumée d’Alexis Ndouna, l’accusé, cadre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), ne réussisse à passer entre les mailles du filet judiciaire.
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