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Gabon : Le DG de la Caisse des dépôts et consignations met fin à la polémique sur les titres fonciers
Publié le lundi 14 octobre 2019  |  LaLibreville.com
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© Autre presse par DR
Gabon : Le DG de la Caisse des dépôts et consignations met fin à la polémique sur les titres fonciers
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Cette semaine, l’opposition radicale, de Jean Ping à Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, en passant par Marc Ona Essangui, a tenté de faire naître une polémique au sujet du transfert de titres fonciers de l’Etat vers la CDC. Ce samedi, son directeur général, Herman-Régis Nzoundou Bignoumba, a, dans une interview au site d’information en ligne Médias 241, apporté des réponses claires qui mettent un terme à la polémique.

Au Gabon, l’opposition radicale tente de faire feu de tout bois. Après avoir vainement tenté de faire prospérer le débat sur la vacance du pouvoir présidentiel, voici qu’elle enfourche un nouveau cheval de bataille : le transfert de (et non pas des, la précision est de taille, NDLR) titres fonciers de l’Etat vers la Caisse des dépôts et consignations autorisé par un décret pris en conseil des ministres le 2 octobre dernier.

Cette semaine, plusieurs opposants radicaux, à l’instar de Jean Ping ou de Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, comme des activistes qui leur sont proches, comme Marc Ona Essangui (ou Franck Ndjimbi (le frère de François, fondateur de Gabonreview.com) d’Appel à Agir, se sont donnés le mot pour tenter de créer un débat.

Le sujet étant très technique, et donc difficile à cerner, ces opposants ont tenté d’en profiter pour soutenir la thèse selon laquelle l’Etat voudrait brader – rien que ça – le patrimoine de l’Etat. « En communication, plus c’est gros, plus ça passe », sourit un professeur en science de la communication de l’UOB.

Ce weekend, dans une interview limpide, à la précision clinique, accordée à nos confrères du site d’information en ligne Médias 241, le DG de la CDC, Herman-Régis Nzoundou Bignoumba, a apporté l’ensemble des éclairages justifiant la décision de transfert de certains titres fonciers de l’Etat vers la CDC.

Seuls 1 534 titres fonciers sur des dizaines de milliers, soit moins d’1 % de ceux qui existent au Gabon sont concernés par ce décret

Il ne s’agit de transférer vers la CDC ni des titres fonciers qui appartiendraient à des particuliers, ni l’ensemble des titres fonciers détenus par L’Etat, balaie d’emblée le DG. « L’Etat transfert à la Caisse des dépôts et consignations les titres fonciers qui portent le titre de République gabonaise. Cela ne concerne nullement tout le Gabon, surtout pas les terrains appartenant à des privés, et absolument pas ce que l’on appelle le domaine public de l’Etat, c’est à dire les routes, les fleuves, les forêts, etc. (…) Il ne s’agit pas de se lever un matin et de voir quelqu’un devant sa porte dire : la CDC m’a vendu ton terrain. La CDC ne prend que les terrains qui portent le nom de l’Etat gabonais », explique clairement le DG de la CDC.

En réalité, cette mesure ne concerne que « 1 534 titres fonciers sur les dizaines de milliers qui existent au Gabon », précise Herman-Régis Nzoundou Bignoumba, soit moins d’1 % des titres fonciers qui sont concernés par ce décret. « Mais cela suffit à quelques uns qui font du tambour sur les réseaux sociaux de tenter de créer une polémique. Il faut dire qu’ils n’ont rien de mieux à faire », peste un cadre de la CDC.

Il ne s’agit en aucun cas de vendre ces titres fonciers, ni même de les hypothéquer, mais d’augmenter la capacité de la CDC à financer la construction de logements

Au fond, quel est l’objectif du décret pris le 2 octobre ? A cette question, M. Nzoundou Bignoumba se montre tout aussi précis. Il ne s’agit en aucun cas de vendre ses titres, ni même de les mettre en hypothèque, insiste le DG de la CDC « Il s’agit d’augmenter son bilan afin d’augmenter sa capacité à lever des fonds auprès des bailleurs. C’est comme un particulier qui va à la banque pour obtenir un prêt et à qui on demande quels sont son salaire et son patrimoine. En général, elle prête jusqu’à un tiers de du salaire. Et bien pour la CDC comme pour les entreprises publiques ou privé en général, c’est pareil. Les bailleurs regardent le niveau de fonds propres. C’est pourquoi l’Etat a dit : je vais faire passer les fonds propres de la CDC de 255 milliards à 1000 milliards pour permettre à la CDC d’avoir un effet de levier plus important sur le marché, autrement dit de lever plus d’argent pour financer ses projets. »

Quant à la polémique soulevée sur les réseaux sociaux par l’opposition radicale, Herman-Régis Nzoundou Bignoumba la juge, bien que limitée à un petit cercle d’activistes, irresponsable. « Ce qu’ils disent est tout simplement faux. On dit des mensonges pour tenter d’angoisser l’opinion. Mais les Gabonais en sont pas aussi crédules que ces gens-là le pensent », lâche-t-il.

La CDC, c’est l’Etat puisqu’il en détient 100 % du capital

A preuve, rappelle-t-il, en guise d’argument massue, « la CDC, c’est l’Etat, celle-ci, en tant qu’EPIC, est en effet détenue à 100 % par l’Etat gabonaise ».

Au final, insiste Herman-Régis Nzoundou Bignoumba, il s’agit pour la CDC « d’être en capacité de financer davantage la construction de logements au Gabon », et de multiplier, partout dans le pays, des projets du type Magnolia à Akanda où la CDC construit 200 logements. « Pour réaliser ce projet, la CDC a levé des fonds au niveau d’une banque locale sur la base de ses fonds propres et de la rentabilité du projet. Aujourd’hui, l’ensemble de ces logements sont réservés et la vente de ces maisons permettra de rembourser le bailleur local. Notre ambition est de doter la CDC d’une force de frappe lui permettant de lever davantage de fonds pour réaliser plus de logements, plus d’investissements rentables et structurants pour accompagner la politique de développement du pays », martèle le DG de la CDC.

Et « tout cela », souligne le DG de la CDC, telle la cerise sur le gâteau, « sans augmenter la dette de l’Etat ». De bonnes explications valaient bien mieux qu’une mauvaise polémique.
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