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Santé d’Ali Bongo : Ntoutoume Ayi insiste sur l’expertise médicale
Publié le samedi 24 aout 2019  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Jean Gaspard Ntoutoume Ayi sur le plateau de France 24
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La suspension de Paulette Akolly annule-t-elle l’audience prévue le 26 aout pour statuer sur le dossier médical d’Ali Bongo ? Pour Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, la justice doit ordonner cette expertise pour clore le débat.

«La justice gabonaise est-elle libre ?» C’est la question posée par France 24, au regard de la suspension du président de la Cour de cassation, Paulette Ayo Mba Akolly, de ses fonctions. Elle devait examiner la demande d’expertise médicale d’Ali Bongo pour l’évaluation de sa capacité à gouverner. Depuis ses problèmes de santé en octobre 2018, une bonne partie de l’opinion gabonaise en doute. Pour clore le débat, le collectif Appel à agir a saisi l’Assemblée nationale, le Sénat, la Cour constitutionnelle, et le gouvernement. Sans réponse, il a saisi la justice pour trancher ce nœud gordien. «Nous demandons à la justice civile qui en a la compétence de nous dire si oui ou non, monsieur Ali Bongo est en capacité d’exercer», a déclaré Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, invité au journal de l’Afrique de France 24, le 22 août.

Membre du collectif Appel à agir et du parti de l’opposition Union nationale (UN), ce dernier rappelle que lui et ses compagnons posent une seule question depuis le 28 février : «Ali Bongo est-il toujours en capacité d’exercer la fonction de président de la République chef de l’État ?». Ils comptent bien obtenir une réponse. Et si Paulette Akolly a été suspendue, l’audience est maintenue. D’où la question de savoir si la justice gabonaise est libre. «Je ne suis pas juriste, ni magistrat. Mais pour tout citoyen, constater qu’un juge qui rend une décision est suspendu du fait de la décision rendue pose un problème. Mais, nous sommes au Gabon», a-t-il dit.

Avouant ne pas être surpris par une telle décision, il se dit tout de même choqué d’autant plus que Paulette Akolly n’a ni ordonné une expertise médicale ni donné raison au collectif Appel à agir. «Elle a dit que nous avions raison de poser la question, qu’elle acceptait de nous entendre, qu’elle entendrait les parties. Mais, même cela ne peut pas être accepté», a-t-il regretté, indiquant que le 12 août, l’avocat d’Ali Bongo insinué une telle issue en affirmant, «nous emploierons tous les moyens possibles pour que ce procès n’ait pas lieu».

Si pour certains observateurs c’est vers ce quoi l’on tend, Ntoutoume Ayi ne désespère pas. «Nous faisons confiance à notre pays et nous interrogeons la justice», a-t-il soutenu. Pour lui, les images des 16 et 17 août, qui montraient pour la première fois depuis octobre dernier Ali Bongo participant à une manifestation publique, laissent perplexe. Elles ont suscité une observation «humaine», et une autre citoyenne. «J’ai joué au baby foot avec monsieur Ali Bongo et je peux vous dire que ce que j’ai vu ne peut laisser quelqu’un insensible», a-t-il compati. «J’étais en colère contre les siens, contre ses proches qui ont pu laisser ce monsieur très digne, très orgueilleux être présenté ainsi», a-t-il ajouté. En tant que citoyen, «j’interroge le pays pour savoir est-ce que oui ou non, ce monsieur est toujours en capacité de diriger notre pays».

Beaucoup craignent un scénario à l’algérienne avec un président «incapable de gouverner» du fait d’une santé qui ne cesse de se dégrader et pour cette raison, Ntoutoume Ayi revendique cette expertise médicale. «Au Gabon, pour être président à l’élection présidentielle, on impose un examen médical aux candidats», a-t-il rappelé. «De la même manière, nous demandons que les experts médicaux nous disent si oui ou non, monsieur Ali Bongo est toujours en capacité d’exercer les charges de sa fonction. C’est cette simple question, en tant que citoyen, que nous posons», a-t-il conclu.
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