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Discours d’Ali Bongo : «Il doit se retirer», conclut le RPM
Publié le mercredi 19 juin 2019  |  Gabon Review
Prestation
© Présidence par DR
Prestation de Serment des nouveaux membres du gouvernement au Président de la République, S.E. Ali Bongo Ondimba
Jeudi 13 Juin 2019. Gabon. Conformément à l’article 15 de la Constitution, le Président de la République, S.E. Ali Bongo Ondimba, a reçu le serment des nouveaux membres du gouvernement
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Disant n’avoir retenu de la dernière adresse à la nation du président de la République que la reconnaissance de son échec, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) d’Alexandre Barro Chambrier l’invite simplement à en tirer les conséquences.

Le RPM n’a pas été convaincu par la dernière sortie d’Ali Bongo. Prononcé le 8 juin dernier, l’adresse à la nation du président de la République était «bien éloigné des préoccupations urgentes des Gabonais», juge le parti d’Alexandre Barro Chambrier, qui relève plusieurs manquements à son discours de 8 minutes : «aucun mot n’est prononcé sur les perspectives de relance de l’économie pour faire pièce à la crise qui sévit dans le pays, porte l’incertitude et nourrit l’angoisse. Pas plus que la question de la dette intérieure [et] l’épineuse question des pensions retraites ne sont évoquées, les dysfonctionnements et les incertitudes polarisées autour d’une CNAMGS et d’une couverture maladie de moins en moins universelle. La précarité des élèves et étudiants gabonais dans une université et, plus généralement, dans un système éducatif qui cherche sa voie… sont étonnamment et soigneusement éludées».

Si Ali Bongo a souhaité s’appesantir sur la corruption et l’égoïsme de la classe politique gabonaise, pour le RPM, il a simplement reconnu son propre échec devant la communauté nationale et internationale. Selon ce parti de l’aile dure de l’opposition, dans son adresse, Ali Bongo «pointe lui-même les échecs de sa gouvernance stérile, orchestrée par son parti et son régime, enraciné au pouvoir depuis 1968, sous le haut patronage d’une incompétence multi décennale». Aussi, le parti demande-t-il au chef de l’État de tirer les conséquences des manquements qu’il décrie dans son discours, en tant que première institution du pays.

«Sentinelle vigilante de leur probité, de leur neutralité et de leur moralité, s’il pointe lui même la corruption des institutions dont il est le garant, c’est bien qu’il entend qu’elles ont perdu toute légitimité et toute crédibilité tant nécessaires, pour garantir l’intérêt général dont il impute le défaut à la classe politique toute entière, sauf à lui-même. C’est bien qu’il admet devant la nation entière que les institutions républicaines de notre pays se sont effondrées. Ali Bongo Ondimba a failli à sa tâche, il doit se retirer», tranche le RPM. Le parti d’Alexandre Barro Chambrier émet tout de même des doutes sur la suite de son appel. «Le jugement de l’histoire importe peu [à Ali Bongo]», regrette-t-il.
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