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Gabon : Grand malaise dans les rangs du PDG
Publié le mercredi 19 juin 2019  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le « weekend politique » du PDG reporté au 17 novembre prochain
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Dégoût, écœurement, frustration pourraient être les mots qui définissent l’état d’esprit de certains militants du Parti démocratique gabonais (PDG), depuis le renouvellement des organes de décision avec la cooptation de plusieurs membres de l’Association de jeunes émergents volontaires (Ajev). Désireux de dire tout haut ce que pensent tout bas certains de ses frères d’armes, Biesnade Bibouthou Mbendjele, a adressé un courrier à Ali Bongo, dans lequel il dénonce la gestion scabreuse de ce parti et pointe du doigt son échec.

«Lorsqu’il y a un danger, en bon militant il faut interpeler le chef». C’est en ces termes que Biesnade Bibouthou Mbendjele, militant du Parti démocratique gabonais (PDG), tire la sonnette d’alarme au sein de la première formation politique du pays. Que s’y passe-t-il ? L’homme qui a géré des structures de base et organismes spécialisés du PDG, parmi lesquels l’Union des jeunes du PDG (UJPDG), a été pendant 20 ans, membre du Comité central. Durant 15 ans, il a été membre du Conseil national. La maison PDG, il l’a connaît et considère qu’elle va à la dérive. D’où son adresse à Ali Bongo, distingué camarade président de ce parti, le 14 juin.

Visiblement, la pilule a du mal à passer depuis la publication des nominations au sein du PDG. Comparant le PDG à une «chaussure qui pue», il prévient que plus d’un militant pourrait démissionner de ce parti où semble régner le non-respect des statuts et le copinage. En effet, rappelle-t-il, au sortir du congrès du PDG il y a un an et demi, ce parti avait opté pour les élections comme mode de désignation des membres des organes de décision afin de laisser la base s’exprimer. Or, contre toute attente, le 12 juin, Ali Bongo à travers une note signée de Dodo Bounguendza, secrétaire général du parti, a nommé de nouvelles personnes au détriment de plusieurs élus d’il y a un an et demi et au bonheur, entre autres, de plusieurs indisciplinés.

«Au département de Lékoko par exemple, le PDG a prononcé des cas d’indiscipline il y a quelques mois, et ce sont ces cas d’indiscipline qui sont promus», dénonce Biesnade Bibouthou Mbendjele. S’insurgeant contre «un coup de folie», il rapporte que ces derniers ont été éjectés par la volonté de «quelques faucons peu scrupuleux du devenir du parti» devenus des «nouveaux faiseurs de rois». «Le scepticisme qui m’habite en ce moment pour le devenir du parti décrit avec exactitude la gestion scabreuse de l’État par des apprentis sorciers qui écartent obstinément la crème de l’intelligentsia de la Fonction publique au détriment d’une obsolète poignée d’individus venus du privé», a-t-il argumenté.

Il invite Ali Bongo, si c’est lui qui gère, à revoir sa stratégie politique. «Les pionniers de ce parti n’ont pas quitté le bateau de leur propre gré, mais au regard du dénigrement et des humiliations dont ils ont fait l’objet», a-t-il rappelé, dézinguant l’idéologie du PDG que Dodo Bounguendza a, tant bien que mal tenté de définir lors de son hommage à Omar Bongo. Pour lui, l’idéologie du PDG se définit en quelques mots : «division et spoliation du vivre ensemble». Il en veut pour preuve, le «bilan nul» d’Ali Bongo depuis le début de son second mandat.

«Si votre mandature reste marquée aujourd’hui par ce fiasco managérial, votre autorité intellectuelle est désormais décriée par plus d’un militant, même “hiérarques” qui se taisent dans un mutisme hypocrite», a-t-il écrit à Ali Bongo à qui il assure que «le PDG est une pomme infestée de vers qui entrainent le pourrissement du fruit jadis beau et appétissant». «Je m’insurge contre la promotion des novices qui tuent le pays et qui vont détruire le parti», a-t-il poursuivi.

Se présentant comme «le vrai PDGiste qui défend son parti», Biesnade Bibouthou Mbendjele dit être convaincu que sa lettre a été reçue par Ali Bongo. Auditionné par la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI), il dit avoir décliné les raisons ayant motivé son adresse. Le PDGiste mécontent espère qu’Ali Bongo comprendra son message qu’il résume en une phrase : «Il faut changer la méthode de gérer le pays».
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