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Gabon : Sorti de prison, Frédéric Massavala abandonne « l’opposition radicale », stérile selon lui, pour une « opposition constructive »
Publié le samedi 15 juin 2019  |  LaLibreville.com
L’opposant
© RFI par Yves-Laurent Goma
L’opposant Frédéric Massavala Maboumba, ce dimanche 9 juin 2019, à son domicile de Libreville au Gabon.
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Après 20 mois d’incarcération à la prison centrale de Libreville, l’ancien ministre et proche de Jean Ping a recouvré la liberté le 6 juin dernier. Pour le leader de la CNR, en perte de vitesse, c’est un nouveau coup dur.

Frédéric Massavala continuera son combat politique. « Je vais continuer la lutte où je l’ai laissé. Depuis ma sortie de prison, j’ai commencé à réunir mon état-major politique pour voir à court, moyen et long terme quelles sont les actions à mener à Libreville et l’intérieur du pays », a-t-il déclaré dans une récente interview accordée à Gabonews.

Mais, promet-il, différemment. « L’opposition radicale est stérile. Elle n’a obtenu aucune avancée. Pour être audible, il faut être constructif. C’est d’ailleurs ce qu’attendent les Gabonais qui en ont marre de la politique politicienne déconnectée des réalités », a-t-il expliqué à ses proches.

Des propos réitérés lors de son interview à Gabonews. « La prison est un endroit où on médite et réfléchit beaucoup. Je dois reconnaître qu’il m’est arrivé parfois dans mes propos d’être incisif, véhément (…) ce n’est pas forcément nécessaire. Prochainement, sans transiger sur le fond de mes convictions, l’essence de mon combat pour l’avenir du Gabon, je pense pouvoir utilement mettre les formes et plus de respect pour autrui dans mon action et mes propos », a promis l’opposant.

Nouveau coup dur pour Jean Ping

Pour rappel, Frédéric Massavala, porte-parole de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), avait été inculpé le 8 septembre 2017 et placé en détention préventive pour provocation d’un attroupement non armé et instigation aux actes de nature à provoquer des troubles. En février dernier, il avait été condamné à cinq ans de prison assortis de trois années de sursis et une amende de 600 000 francs CFA. Le 6 juin dernier, la Cour d’appel a finalement ordonné sa remise en liberté.

Plusieurs associations de défense des Droits de l’Homme ont salué cette décision qui témoigne, selon eux, de « l’indépendance croissance de la justice au Gabon ».

Pour Jean Ping, dont Frédéric Massavala était un proche, c’est un nouveau coup dur. Lâché par ses principaux soutiens de 2016 (Guy Nzouba Ndama, Alexandre Barro Chambrier…) et incapable de mobiliser les Gabonais en dépit du probable AVC d’Ali Bongo survenu il y a quelques mois, l’ex-patron incontesté de l’opposition gabonaise, ressortie très affaiblie des élections générales en octobre dernier, voit s’éloigner ses chances de se représenter lors de la prochaine présidentielle. Il faut dire qu’en 2023, celui-ci aura… 81 ans
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