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Mal gouvernance : Francis Nkéa promu à un poste délicat
Publié le vendredi 14 juin 2019  |  Gaboneco
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© Autre presse par DR
Le ministre d’Etat chargé des Relations avec les institutions, Francis Nkéa coordonnateur du dialogue national
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Désireux de mettre fin à la mal gouvernance et la corruption qui gangrènent le Gabon, les plus hautes autorités sur instruction du Président de la République, Ali Bongo Ondimba viennent de confier à Francis Nkéa un ministère entier chargé de régler les questions susmentionnées. Une tâche difficile assignée à un juriste au franc-parler.

Dès qu’on parle de mal gouvernance, de corruption et autres maux, il y a des pays qui à travers le monde sont des références en la matière et d’autres qui se démarquent. En Afrique on peut prendre pour exemple, le Rwanda ou encore l’Ile Maurice. En occident, les exemples abondent. Le Gabon qui veut suivre cette voie est loin du compte malgré l’incessante mise en place de politiques coercitives qui au final, n’ont jamais permis de régler la question dans sa profondeur, mise à part quelques scénarii politiques. Mais ne dit-on pas que tout est appelé à changer dans la vie ? Et le signe d’un renouveau, d’une mise à plat complète des mauvaises habitudes qui ont cours dans l’administration a peut-être sonné.

C’est le 8 juin dernier, à l’occasion de la célébration des dix ans du décès de l’ancien Président de la République, Omar Bongo Ondimba que les cloches de ce renouveau ont retenti de la bouche même du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, qui semble vouloir activement mettre fin à ce fléau. Pour y parvenir, un ministère complet a été dédié : celui de la promotion de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et de l’évaluation des politiques publiques. Une façon pour les autorités de régler définitivement cette question qui déleste les caisses de l’Etat d’importantes sommes d’argent chaque jour.

A la manœuvre de ce ministère, Francis Nkéa, un juriste de formation, ancien ministre sous les différents gouvernements Issoze Ngondet et connu pour son franc-parler. C’est d’ailleurs l’un des rares hommes d’Etat à avoir au Gabon, ouvertement dénoncé la corruption qui gangrène le secteur de la justice. « La corruption des magistrats est devenue de nos jours un fléau auquel sont quotidiennement confrontés les Gabonais. (…) il n’est pas rare de voir des justiciables payer des fortes sommes à des juges pour obtenir des décisions de justice en leur faveur », s’était-il indigné lors d’une sortie en décembre 2017 alors qu’il était ministre de la justice. Il parait donc, le mieux placé pour occuper ce poste et régler cette question.

Et pourtant, remettre à ce dernier ce dossier ne signifie pas pour autant que la tâche sera facile. En effet, la mal gouvernance et la corruption sont solidement ancrées dans le pays. Régler ce problème relève donc de la ténacité et du courage. Cela implique notamment une implication active et réelle, et sans complaisance, des autorités et de la justice gabonaise. Une tâche délicate au Gabon où de nombreuses personnalités publiques, si les investigations étaient poussées, pourraient être touchées.
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