Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

Lee White : Et s’il était à sa place… ou pas du tout ?
Publié le mercredi 12 juin 2019  |  Gabon Review
Gestion
© Autre presse par DR
Gestion des parcs nationaux : l’autosatisfaction de Lee White
Comment


La nomination au gouvernement de l’ex-secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) suscite le débat et divise l’opinion nationale entre ceux pour qui le nouveau ministre de l’Environnement est à sa place, ceux qui se gênent de sa couleur de peau et ceux qui ne lui trouvent aucune qualité managériale.

«Un Blanc au gouvernement du Gabon. Nous voici revenus aux belles heures coloniales.» Au Gabon, l’opinion est divisée sur la nomination, lundi, du Pr Lee White au gouvernement. C’est peu de le dire, le nouveau ministre de la Forêt, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan climat ne fait pas l’unanimité. Il fallait s’y attendre. Pourtant, sur les réseaux sociaux, dans certains cafés et lieux feutrés de la capitale, beaucoup estiment que l’ex-patron de l’ANPN «est à sa place».

«Il a fait connaître le Gabon à l’étranger»

Binational (Britannique et Gabonais), Lee White n’a pas mis beaucoup de temps à se faire connaître, mais surtout à montrer son attachement à la préservation de la forêt et des animaux en Afrique et au Gabon en particulier. Dès 1992, il fait venir le Wildlife Conservation Society (WSC) au Gabon qu’il dirige 15 ans durant. Il serait l’instigateur de la décision d’Omar Bongo de créer, en 2002, les 13 parcs nationaux du Gabon. C’est donc sans surprise qu’il avait été nommé sept ans plus tard secrétaire exécutif de l’agence chargée de les gérer. Le biologiste dit être devenu par soif de connaissances botaniste, puis archéologue, avec l’objectif de promouvoir les richesses naturelles du Gabon à l’étranger.

Seulement, son passage à l’ANPN qu’il a dirigée pendant près de dix ans n’est pas forcément positif pour tous ses anciens collaborateurs, nombreux affirmant qu’il a sinistré la structure, réduisant presqu’à néant la visibilité des parcs nationaux à l’international.

«Un bon maçon ne fera jamais un bon patron d’entreprise de BTP»

Si certains soutiennent que Lee White est un des rares entrants du gouvernement à mériter sa place du fait qu’il a été nommé dans un secteur au sein duquel il évolue depuis une trentaine d’années, l’ex-patron de l’ANPN traine un boulet, à en croire ses anciens collaborateurs. «M. Lee White est un bon biologiste de terrain, mais un bon maçon ne fera jamais un bon patron d’entreprise de BTP, et surtout pas un bon ministre des Travaux publics. M. Lee White a d’ailleurs réussi à couler la WCS», prévient un ancien agent de l’ANPN.

Pour ce dernier, le nouveau ministre est loin de disposer de véritables qualités managériales nécessaires à la gestion d’un département ministériel comme celui des Eaux et Forêts secoué ces dernières semaines par l’affaire dite du kévazingo. Il aurait lui-même un rapport plutôt particulier avec la loi.

«Il n’aime pas se conformer à la loi»

«La naturalisation de Lee White, en 2009, s’est faite par le haut, en passant par le cabinet du président de la République dirigé à l’époque par Pascaline Mferry Bongo. Il n’a donc pas respecté la procédure normale de demande de nationalité. Par la suite, plusieurs faits ont confirmé qu’il ne se conforme pas beaucoup à la loi : l’ANPN a fait 5 ans sans conseil d’administration. Il portait un uniforme, il serait bien qu’il dise quelle loi ou quel décret a créé le corps pour lequel il portait cet uniforme ; qu’il dise où sont passés les 500 milliards qu’il promettait d’apporter au Gabon par le biais des taxes carbone ; qu’il dise enfin pourquoi les agents de l’ANPN ont des difficultés salariales depuis des années», s’interroge un ancien consultant de l’agence des parcs nationaux.
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux


Comment

Comment