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Discours intégral du président Ali Bongo Ondimba
Publié le dimanche 9 juin 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
Le
© Autre presse par DR
Le président Ali Bongo leur de ses vœux télévisés aux Gabonais le 31 décembre 2018
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Voici l'intégralité du discours du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, à l'occasion de la commémoration du 10ème anniversaire de la mort du second président du Gabon, Omar Bongo Ondimba (mort le 08 juin 2009, ndlr). Dans ce discours, le numéro un gabonais a demandé à son Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé, de former un nouveau gouvernement dans l’espoir de mettre fin à la corruption qui gangrène le pays.

Mes chers compatriotes,

C’est avec une grande émotion que je m’adresse à vous aujourd’hui.

Permettez-moi tout d’abord, en ce jour commémoratif du décès du Président Omar BONGO ONDIMBA, de rendre un vibrant hommage à l’homme d’exception et de vision qu’il a été. Grâce à son pragmatisme et à sa ténacité, il est, sans conteste, un des pères fondateurs de notre Nation. Il a puissamment contribué au développement et au rayonnement de notre pays.

Il nous a légué un précieux héritage, et des fondements qu’il nous revient de consolider, pour aller plus loin.

Consolider et réformer lorsque c’est nécessaire, dans le respect des valeurs et du bien-être de toutes les composantes de notre société.

C’est bien cette évidence qui m’a porté tout au long de ces années où vous m’avez accordé votre confiance.

C’est cette même évidence que je n’ai de cesse de communiquer et d’impulser.

Aujourd’hui, il faut aller plus loin, plus vite, plus fort !

Comme vous le savez, je viens de traverser une période difficile de ma vie. Vaincre de telles épreuves renforce votre détermination à poursuivre vos aspirations, et à tout mettre en œuvre pour les concrétiser.

Pour y parvenir, des choix décisifs s’imposent, qui nécessitent d’analyser et d’évaluer non seulement le chemin parcouru, mais aussi nos modes de fonctionnement et les faiblesses de notre système.

Il ressort ceci : il est capital pour notre Nation d’en finir, une fois pour toutes, avec la corruption qui gangrène nos institutions.

Il est capital d’en finir avec la mauvaise gestion, la mauvaise gouvernance, qui nous empêchent d’avancer et nous interdisent de récolter les fruits des efforts colossaux et multiformes que l’Etat a consentis.

Je prendrai ici un seul exemple : les hôpitaux de dernière génération que nous avons construits pour permettre à la population de notre pays d’avoir accès à des soins de qualité, dans le respect de la dignité humaine.

Qu’en est-il aujourd’hui de leur maintenance ? On peut également s’interroger sur l’état actuel des établissements scolaires que nous avons rénovés pour offrir aux enfants et aux jeunes de cette Nation un environnement sain et de qualité pour de meilleurs apprentissages.

Les exemples sont multiples. Partout c’est la même gabegie, la même négligence, le manque de civisme et de promotion du vivre ensemble.
Nous sommes nombreux à constater et à dénoncer les dérives de notre société.

Mes chers compatriotes,

Nous ne pouvons poursuivre sur cette voie.

Nous ne pouvons continuer à bafouer impunément notre identité, nos lois, nos valeurs.

Il faut des réformes en profondeur.

Intensifier les réformes amorcées en 2018, celles de l’Etat et de nos finances publiques.

Accélérer la réforme de l’Education afin de favoriser une meilleure insertion professionnelle.

Diversifier les modèles économiques pour favoriser la création d’emplois, toujours plus nombreux et de qualité. Une absolue priorité car le chômage, l’oisiveté, l’absence de perspectives d’avenir sont un fléau, une gangrène, un poison qui mine toute société.

Conforter notre modèle social, en le rendant plus sain et plus équitable.

Préserver notre environnement pour léguer à nos enfants une terre vivable et respirable.

Moderniser notre gouvernance et inscrire au cœur de nos pratiques l’obligation de rendre compte. Rendre compte de nos actes, de nos choix, de nos résultats.

La transformation doit s’intensifier à tous les niveaux pour donner véritablement corps à l’égalité des chances et créer des opportunités, afin que chacun puisse avoir la possibilité de réussir, sans être entravé par des pratiques politiciennes.

Mes chers compatriotes,

La classe politique dans son ensemble, loin d’assumer son rôle de prise en charge de l’intérêt général, s’est fourvoyée. Au Gabon, les politiciens songent d’abord à leurs intérêts égoïstes, à leurs carrières comme à leurs enrichissements personnels, avant de penser à faire le bien de la population.

Trop souvent, ils ne se distinguent qu’à travers leur pouvoir de nuisance.
Le ménage doit être fait au sein de notre classe politique au sein de laquelle le mot «éthique» doit résonner avec force.

C’est le préalable à toute entreprise de transformation de notre Nation. Ceux qui se mettent en travers de cette voie sont prévenus : ils seront sèchement écartés.

Dans le même mouvement, notre gouvernance doit, elle aussi, être réformée, modernisée pour être adaptée aux exigences de notre époque.

Aussi, ai-je demandé au Premier Ministre de former un nouveau gouvernement plus restreint, constitué d’hommes et de femmes qui vivent la chose publique comme un sacerdoce, prêts à donner la priorité a l’intérêt général, et capables de faire preuve d’exemplarité, de probité, d’éthique.

Mes chers compatriotes,

Construire un Etat est une tâche qui s’inscrit dans le temps et dans la durée. C’est aussi une œuvre collective.

Chacun d’entre nous, quelles que soient ses convictions personnelles, doit pouvoir apporter sa pierre à l’édifice.

Je voudrais terminer ces propos en faisant appel une fois de plus à la solidarité nationale et à la primauté des valeurs fondatrices de notre société.

La Nation gabonaise est notre héritage commun. Il nous revient de poursuivre ensemble nos efforts pour qu’elle devienne forte.

Que Dieu bénisse notre pays, le Gabon !

Je vous remercie.
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