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Vaccins contre le VIH : Des recherches seront menées au Gabon
Publié le vendredi 7 juin 2019  |  Gabon Review
Didier
© Gabon Review par DR
Didier Lacombe, Chef du service de génétique médicale au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bordeaux
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Une équipe d’enseignants et de chercheurs français séjourne actuellement au Gabon, dans le cadre du développement d’un vaccin thérapeutique contre le virus du Sida et de la mise en place d’un projet de dépistage néonatal de la drépanocytose. Chef du service de génétique médicale au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bordeaux, Didier Lacombe s’est confié à Gabonreview, le 6 juin, sur les contours de ces ambitieux projets.

Gabonreview : Quel est l’objet de la visite de votre délégation au Gabon ?

Didier Lacombe : La visite de notre délégation s’inscrit dans une démarche initiée depuis deux à trois ans pour mettre en place un projet de dépistage néonatal de drépanocytose au Gabon, notamment à Libreville. Ce dépistage de tous les nouveau-nés sur une simple goutte de sang permettrait de diagnostiquer non seulement les enfants, mais de les prendre en charge très tôt. Et avec nos médicaments, d’assurer une meilleure qualité de vie et augmenter l’espérance de vie.

Cet aspect curatif sera complété par un autre purement préventif. Car le dépistage à la naissance de tous les nouveau-nés peut détecter les traits des drépanocytoses hétérozygotes (appelés couramment AS, ndlr). Il y a en des gens qui en sont porteurs, car cela correspond quand même à 25% de la population du Gabon. C’est un vrai problème de santé publique. A ceux-là, nous pouvons leur proposer une approche de conseil génétique, le dépistage dans la famille, voire d le diagnostic en prénatal si l’on va jusque là, dans le cadre du projet.

Votre périple a commencé par une audience à la Primature…

Nous avons présenté deux projets au Premier ministre. Celui sur le dépistage néonatal de drépanocytose qui est un problème de santé publique, et le projet du professeur Hervé Fleury, beaucoup plus axé sur la recherche, le développement d’un vaccin thérapeutique contre le virus du Sida. Et le Premier ministre nous a réservé un accueil très favorable et souhaite soutenir ces deux projets au niveau du Gabon.

Vous avez ensuite visité le Centre hospitalier Mère-Enfant Jeanne Ebori, avant de vous envoler le lendemain pour Franceville…

Le Centre hospitalier Mère-Enfant Jeanne Ebori est une très belle structure. Nous remercions la direction médicale de l’établissement de nous avoir fait visiter cet établissement très moderne, récent et qui nous laisse une très bonne impression en termes de soins. Demain, nous allons visiter le Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF), qui est une structure très réputée à l’international. L’idée est de réimplanter, en collaboration, un projet de recherche, notamment celui du professeur Hervé Fleury, sur le développement d’un vaccin thérapeutique pour les porteurs du VIH.

Qu’en est-il de l’aspect financement ?

Je ne m’avancerai pas sur le projet du professeur Hervé Fleury. S’agissant du projet sur la drépanocytose, ce n’est pas nous qui apportons les financements, mais il y a plusieurs points à considérer. Ce projet peut permettre de gagner de l’argent par la prévention. Si l’on va au bout du projet, les gens seront mieux traités et ils feront moins de crises aigües à la drépanocytose… il y aura donc un gain en termes de santé. Et puis, l’on peut prévenir l’apparition de la maladie par le conseil génétique. Et bien sûr, l’on peut aller ensemble chercher des financements vers de grandes fondations internationales qui soutiennent ce type de projets. Mais nous n’en sommes pas encore là. Nous n’en sommes qu’au niveau de l’accord et le déroulement de la mise en place de ce projet au Gabon.
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