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« Arrêtez d’expatrier vos recettes. Il faut financer l’investissement au Gabon », a lancé le Premier ministre aux patrons de multinationales
Publié le mardi 4 juin 2019  |  LaLibreville.com
Julien
© Autre presse par DR
Julien Nkoghe Bekale, Premier ministre, chef du gouvernement.
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Ces propos ont été tenus il y a quelques jours par Julien Nkoghe Bekalé à l’occasion d’une rencontre d’explication des réformes initiées par le gouvernement.

« Il y a des entreprises qui brassent beaucoup d’argent et vont créer des emplois ailleurs. C’est ici qu’il faut créer de la richesse pour avoir une croissance inclusive et partagée », a tonné le chef du gouvernement gabonais qui a fait observait qu’ « on ne (pouvait) pas soutenir l’économie d’un pays rien qu’avec le budget de l’État », soulignant ainsi le rôle du secteur privé dans le développement.

Une opinion partagée par ce chef économiste de la Banque mondiale. « Trop d’entreprises considèrent l’Afrique avant tout comme un centre de profit et une terre d’investissement risquée. Conséquence : les bénéfices qu’ils font sont rapatriés dans une proportion beaucoup plus grande que partout ailleurs, plutôt que d’être réinvestis dans le pays. Pourtant, les marges réalisées par les multinationales en Afrique sont en moyenne et en pourcentage beaucoup plus fortes que dans n’importe quelle autre région du monde », fait observer ce spécialiste des politiques de développement.

Des propos tenus lors d’une rencontre entre le Premier ministre et les opérateurs économiques qui s’est inscrit dans le cadre d’une campagne d’explications des réformes initiées par le gouvernement.

Plusieurs dossiers ont été discutés à cette occasion : la situation économique du pays, la dette intérieure (celle de l’État vis-à-vis des entreprises), l’état du marché du travail, les besoins des employeurs en termes de qualification, les évolutions en matière d’enseignement technique et professionnel, l’implication du secteur privé dans le processus de gouvernance, la réforme du Code du travail et de la flexibilité sur le marché de l’emploi.

Cette rencontre témoigne de la volonté nouvelle de la part du gouvernement gabonais d’associer plus étroitement les entreprises aux réformes à venir que celui-ci entend mettre en oeuvre.

Après avoir mené des réformes inédites en matière de modernisation de l’Etat et d’équilibre des finances publiques, le Gabon entend poursuivre l’effort et mettre à profit ses marges de manoeuvre budgétaire afin de mener une politique de relance destinée à stimuler l’emploi et relancer l’investissement.
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