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Crise sociale : Contre la «propagande du pseudo dialogue social»
Publié le lundi 27 mai 2019  |  Gabon Review
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Les licenciements abusifs, le non-paiement des droits acquis et légaux, la non-régularisation des situations administratives et financières, le non-paiement de la solde de plusieurs agents de l’Etat, la vie chère, la précarisation et la déshumanisation des travailleurs permettent aisément, selon Dynamique unitaire, de se convaincre du sinistre dans lequel sont plongés les travailleurs des secteurs publics, parapublics et privés du Gabon. La confédération syndicale va examiner l’option du «rapport de force».

Le tableau sur le monde du travail au Gabon est sombre, mais les éléments descriptifs de cette situation n’effraient pas encore le gouvernement, qui selon l’examen de la confédération syndicale Dynamique unitaire, s’est permis d’«enfoncer davantage le clou», avec l’instauration des «mesures d’austérité» imposées aux travailleurs.

Souhaitant certainement faire amende honorable vis-à-vis des travailleurs gabonais, au regard des contestations récurrentes dans les différents secteurs sociaux du pays, l’urgence de la tenue d’un dialogue social gage de meilleures conditions de vie et de travail et d’une plus grande justice sociale, a été sollicité par le même gouvernement, auteur selon les partenaires sociaux du plan de précarisation des agents de l’Etat.

«Sans s’en référer à l’esprit et la lettre «du Dialogue Social» tel que défini par l’Organisation internationale du travail (OIT), en pompier pyromane le gouvernement a lancé le 23 avril 2019, un pseudo dialogue social, qui selon lui était le lieu tout indiqué pour apporter des solutions idoines aux maux qui minent le monde du travail gabonais. Ce qui au Gabon est loin, très loin de la réalité», a critiqué le président de la Dynamique unitaire, Jean Remy Yama, à la faveur d’un point presse, le 25 mai 2019.

Si la volonté et la détermination du gouvernement à ouvrir des discussions avec les partenaires sociaux en vue de dégager ensemble les solutions adaptées aux maux qui minent le monde du travail gabonais, ces discussions semblent cependant restrictives à une catégorie d’organisations syndicales.

«Au cours de la rencontre du 23 avril 2019, la confédération syndicale Dynamique unitaire a conditionné sa participation et celle des organisations affiliées, audit dialogue social par des préalables auxquels le Premier ministre avait promis apporter des réponses concrètes. Comme vous pouvez le constater, aucun des sept préalables n’a abouti. A contrario, le gouvernement de Julien Nkoghe Bekale procède activement à la corruption des organisations syndicales dites jaunes pour des opérations de propagande du pseudo dialogue social au sein des administrations afin d’amener les travailleurs à soutenir, à leurs périls, les réformes iniques qu’il entend faire passer», a indiqué Jean Remy Yama soulignant que «ce complot du gouvernement contre les travailleurs, serait un prétexte pour obtenir des bailleurs de fonds le financement de ce pseudo dialogue social dont la finalité serait la trêve sociale».

Lassés par l’indifférence du gouvernement, les membres de la Dynamique unitaire entendent explorer, le 27 mai 2019, l’option du «rapport de force» nécessaire pour aboutir à la satisfaction totale et globale des revendications. Ainsi, elle invite tous les travailleurs, tous les retraités, tous les élèves, tous les étudiants à prendre part massivement au grand rassemblement convoqué pour ce lundi 27 mai 2019, à 13 heures au terrain de basket de la cité Awendjé. «C’est ensemble que nous mettrons fin à la distraction et que les parlementaires gabonais prennent leurs responsabilités», a affirmé Jean Remy Yama.

«Notre pays est aujourd’hui dans l’impasse, ne tombons pas dans le piège de la diversion du gouvernement et ses alliés qui veulent nous garder dans le grand flou. D’ailleurs, Charles Pasqua, ancien ministre français, disait à juste titre “quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien”».
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