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Gabon : Ce que Maganga Moussavou a dit d’autre
Publié le vendredi 24 mai 2019  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Les membres du gouvernement Issoze Ngondet II
Composé de 38 membres dont 9 ministres d’Etat, 16 ministres et 13 ministres délégués. Photo: Vice-Président de la République : M. Pierre-Claver MAGANGA MOUSSAVOU
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Si l’affaire kévazingo est, pour les observateurs, le principal mobile du limogeage du vice-Président de la République, celui-ci a affirmé, 22 mai à Libreville, que le débat est ailleurs : il aurait été écarté des affaires pour d’autres raisons.

Pierre-Claver Maganga Moussavou a clamé, le lendemain de son éviction de l’exécutif où il assurait les fonctions de vice-président de la République, sa non-culpabilité quant à l’affaire kévazingo. L’essentiel de sa déclaration a déjà été relayé… sans les piques à l’encontre de ses nouveaux adversaires et sans certains éléments qu’il croit avoir provoqué son départ des affaires.

En tout cas, face à la presse, le natif de Mouila s’en est pris à ceux qu’il présente comme les conjurés ayant ourdi son limogeage, particulièrement le directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Allihanga. À propos de celui-ci, l’ancien vice-président de la République n’a pas tari de qualificatifs. Le qualifiant de «blanc-bec» pouvant avoir l’âge de son fils, il a lancé, ironique, son doute quant à la nationalité de celui qu’il a appelé Fargeon au moins à deux reprises.

Soutenant ne pas être impliqué dans la disparition des 353 conteneurs kévazingo, le président du Parti social-démocrate (PSD) a indiqué que des plaintes seront déposées pour diffamation. «Arrêtons avec des pratiques éculées où il faut salir d’abord des personnalités qui sont avec vous pour trouver des raisons de les évincer. Celui qui nomme est libre de mettre quelqu’un d’autre. Pourquoi faut-il faire croire au monde entier que Maganga est un voleur ?»

«Ils ont plein d’argent, mais le peuple se meurt à l’intérieur du pays», a déclaré le président du PSD indiquant qu’on lui reproche d’avoir fait des déplacements dans des villes sinistrées du pays. «J’ai été à Mimongo, une ville sans eau, électricité, route et approvisionnement», a-t-il dit, affirmant avoir, avec son épouse, acheté du bois pour refaire les ponts coupés qui rendaient cette localité inaccessible. Il serait également reproché à Maganga Moussavou d’avoir été dans la province du Haut-Ogooué, offusquant ainsi «le chef du Haut-Ogooué, [Ndlr : Brice Lacruche Allihanga]». Or soutient-il, la population y avait besoin d’aide après un violent orage ayant sinistré de nombreuses familles.

Un peu plus, sur le pan international : «on me reproche d’avoir été en Israël, invité par Netanyahou. Je ne vois même pas le Président de la République pour lui dire ce qu’on m’a dit», a-t-il regretté non sans rappeler avoir également été en Autriche. «J’ai été invité parce que je soutiens le développement du handball et de la jeunesse. Le chef de l’Etat m’a donné son accord. Le DC (Directeur de cabinet) estime que je devais avoir son autorisation».

À bien comprendre, Maganga Moussavou pense qu’il lui est reproché d’avoir pris des initiatives, de s’être un peu trop montré en l’absence du président de la République. L’homme assure pourtant être du quatuor ayant «bien gardé la barque» durant la crise sanitaire du président de la République. Et avec lui, il y avait la présidente de la Cour constitutionnelle, le Premier ministre Issoze Ngondet, le ministre de la Défense nationale d’alors Etienne Massard Kabinda et le ministre de l’Intérieur Lambert-Noël Matha. Issoze Ngondet, Massard Kabinda et maintenant Maganga Moussavou, ont été remerciés. Quel destin politique donc pour Lambert-Noël Matha ? Marie-Madeleine Mborantsuo étant littéralement indéracinable du moins jusqu’au terme de son mandat. La conjuration de Ryad et Rabat va-t-elle continuer à se déchier ?
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