Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Société
Article
Société

Affaire Kevazingo: Le Gouvernement dans la tourmente...
Publié le vendredi 17 mai 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
Comment


Face aux députés de la XIII Législature, le Premier ministre, Julien Nkoghé Bekale, s'était engagé à inscrire le Gouvernement, sinon ses membres, dans une dynamique qui vise à ne faillir au devoir d'exemplarité, dans l'exercice de leurs missions. Mais l'affaire des 353 containers de kevazingo disparus puis retrouvés en partie au port d’Owendo, pourrait un peu plus peser sur les efforts consentis vu l'implication des collaborateurs des ministres dans cette affaire.

En procédant à la suspension à titre conservatoire de 12 hauts fonctionnaires et quelques agents de brigades en faction au port d'Owendo, le gouvernement de la République témoigne de la cohérence du discours et surtout du respect de l'engagement pris par le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghé Békalé, lors de sa déclaration de politique générale devant le Parlement, le 26 février 2019.

Face aux députés de la XIII Législature, il avait été question d'inscrire le Gouvernement, sinon ses membres dans une logique qui vise à ne faillir au devoir d'exemplarité dans leurs missions républicaines, au-delà des stratégies d'investissement et autres plans de relance de l'économie devant contribuer à un mieux être des gabonaises et gabonais.

Les mesures prises et rendues officielles par le Gouvernement via son porte-parole, Nanette Longa Makinda, bien que données dans un ordre pyramidal inversé, pourraient présager d'un rebondissement au sommet. C'est à dire que les ministres dont les collabotateurs immédiats ont été frappés par la décision pourraient être inquiétés, selon les éléments versés au dossier d'enquête dont serait en possession le pouvoir judiciaire.

«Les membres du gouvernement qui se seraient rendus complices de ce vaste scandale sont appelés à tirer toutes les conséquences», précise le Porte-parole du gouvernement dans sa communication portant suspension à titre conservatoire des cadres de l'administration impliqués directement dans la disparition des 353 containers de Kevazingo, au port d'Owendo, le 07 mai 2019. Une situation embarrassante, qui amène l'opinion à considérer déjà le gouvernement dans la tourmente.

Il s'agirait, en de termes simples, d'un fait insolite, d'une invite aux ministres concernés de s'inscrire dans une logique qui se veut respectueuse du serment. Un serment prêté devant le président de la République, Ali Bongo Ondimba, qui n'a de cesse d'appeler l'ensemble des Gabonais à œuvrer dans l'intérêt supérieur de la Nation, au premier chef le gouvernement qui est chargé de la mise en musique du projet de société du chef de l’Etat gabonais.

Et cette logique ne serait présentement respectée, bien qu'il s'agisse de suspensions à titre conservatoire pour les responsables et proches collaborateurs nommément cités dans l'affaire de 353 containers de kevazingo sortis illicitement de la zone portuaire où ils avaient été mis sous scellés par le procureur de la République, Olivier Nzahou.

Dans un contexte socio-économique difficile où les gouvernants appelent les travailleurs gabonais à se serrer la ceinture au quotidien en vue d'accompagner l'Etat dans le Plan de relance de l'économie, il serait abject qu'un exemple ne soit donné, surtout qu'il s'agit d'une situation qui pourrait fragiliser, un peu plus l'équipe que dirige Julien Nkoghé Békalé qui se veut être exemplaire.

Dans tous les cas, la pilule, quant au non respect de la justice, principe moral de la vie sociale fondé sur la reconnaissance et le respect de l'équité, de la loi, en plus de restaurer l'État de droit qui impliquerait la prééminence du droit sur le pouvoir politique, les gouvernants et les gouvernés,pourrait être difficile à avaler par une opinion gabonaise inscrite dans un gabono-pessimisme, qui trouve sa raison d'être dans les errements en déphasage total avec la norme censée être à l'échelle du gouvernement.

Sidney Mbina
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux


Comment

Comment