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Ernest Mpouho : Retour sur son «cri d’indignation» pour la défense d’Ali Bongo
Publié le jeudi 16 mai 2019  |  Gabon Review
Ernest
© Autre presse par DR
Ernest Mpouho : Retour sur son «cri d’indignation» pour la défense d’Ali Bongo
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Se réclamant d’une constance vis-à-vis du président de la République, Ernest Mpouho Epigat a sur sa page Facebook fait un post appelant les ressortissants du Haut-Ogooué à soutenir le chef de l’Etat, victime de plusieurs attaques depuis ses soucis de santé. Son initiative a suscité plusieurs réactions enflammées sur la Toile. Certaines ont relevé son caractère supposé tribaliste. Dans cet entretien accordé à Gabonreview, l’ancien ministre de la Défense nationale restitue son post dans son contexte. Il dit avoir souhaité s’indigner contre l’immobilisme et le silence coupable, dont font preuve les cadres altogovéens face aux attaques contre Ali Bongo et son épouse.


Gabonreview : Vous avez brûlé la toile avec votre lettre ouverte publiée sur les réseaux sociaux. Pourquoi sortez de votre silence maintenant ?

Ernest Mpouho Epigat : Être silencieux implique tacitement et de manière inconsciente le consentement d’une situation. Aujourd’hui, nous observons des attaques régulières visant à dénigrer le président de la République en déformant sa vie privée. Et ça, je ne peux absolument pas le cautionner en restant silencieux. Attaquer ou discuter des actions du président de la République dans le cadre de ses fonctions fait partie du jeu de la démocratie. Le débat politique, la divergence d’opinions et la possibilité pour chaque citoyen de s’exprimer librement sont autant d’éléments indispensables à une saine démocratie. Mais lorsque jouissant de ces libertés fondamentales, certains compatriotes attaquent sans vergogne le président de la République sur sa vie privée, je suis dans l’obligation de m’exprimer et de pousser un cri d’indignation. Je tiens à briser le consentement silencieux et à interpeller l’opinion publique et en particulier les miens, afin que nous aussi nous puissions nous exprimer, nous manifester pour que le débat politique soit recentré sur les vraies questions sociétales.

Par vos propos vous avez choqué plus d’un. Ce qui vous vaut d’être traité de tribaliste et bien plus. On soupçonne derrière vos propos un message implicite. Celui selon lequel le Haut-Ogooué vit en autarcie …

Un adage bien de chez nous dit que : «avant d’aller balayer devant la porte du voisin, commencez par balayer devant votre porte». Il faut rompre avec cette question du tribalisme. Si un ressortissant d’une autre province avait appelé à cette mobilisation positive autour du Président, aurait-on parlé de tribalisme ? Non je ne pense pas. Et, le Haut-Ogooué, à l’instar de toutes les provinces, a le droit de soutenir le Chef de l’État. Toutefois, j’ai conscience que tous les Altogovéens ne sont pas PDGistes, membres de la majorité présidentielle et encore moins membre de la famille présidentielle. Je me suis adressé “aux miens” comme un frère s’adresse à sa famille, car je suis originaire du Haut-Ogooué. Je me suis adressé “aux miens”, car après 20 ans de carrière politique dans cette province, j’ai souhaité interpeller tous les cadres et notables politiques. J’ai appelé les miens à cesser d’être spectateurs, car ce faisant, ils cautionnent les attaques sur la vie privée du Chef de l’État. D’ailleurs, je pense que plusieurs autres soutiens du président de la République, issus des différentes provinces, émergeront pour s’indigner contre la cabale menée contre lui.

Pour beaucoup, vous avez frisé l’extrémisme en appelant notamment les vôtres à défendre le président par “tous les moyens nécessaires”… À quoi faisiez-vous allusion ?

Encore une fois, permettez-moi de m’étonner du niveau de réflexion de certains. Il est plus que nécessaire de rehausser le débat politique. Quand je parle de tous les moyens nécessaires, je fais allusion aux moyens dont nous disposons tels que ceux que j’utilise notamment, la parole par laquelle on peut s’indigner, dénoncer, appeler au ressaisissement et au respect de nos valeurs bantoues, faire de la pédagogie et contribuer à relever le débat politique qui a graduellement et considérablement baissé.


Ce qui revient également dans les commentaires, c’est que votre post est un appel de pied au directeur de cabinet du président de la République, pour une nomination…

Après plus de 20 ans de carrière politique, je ne savais pas qu’il était possible de solliciter une nomination grâce à une publication sur un réseau social. Pour ma part, je viens d’une famille dont les valeurs refusent toute forme d’opportunisme. Mon cri d’indignation se veut être une rupture au silence que nous observons alors que le chef de l’État est attaqué hors du débat politique. Ma publication est un message pour appeler les partisans du président de la République à ne pas accepter par le silence, les messages malsains de ceux qui pourrissent le climat politique en s’attaquant à la vie privée du président de la République et de la Première Dame. Le président de la République œuvre, au prix de sa santé, au bien-être des Gabonais. Par exemple, en pleine convalescence, il a tenu à assister à la prestation de serment du Gouvernement ou encore à présider le Conseil des ministres. Pour cela, il s’appuie sur ses collaborateurs en tête desquelles le directeur de Cabinet dont on attaque régulièrement la vie privée également, et je considère qu’il est tout aussi concerné par cette cabale visant à ternir l’image des plus hautes autorités de notre pays.

Pour conclure…

J’interpelle les miens, mes frères et sœurs du Haut-Ogooué qui ont toujours soutenu le chef de l’État à sortir de leur léthargie face aux attaques abjectes et nauséabondes contre le chef de l’État et son épouse. Je tiens également à inviter l’ensemble des soutiens du président de la République à exhorter les leurs dans le même sens.
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