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Denise Mekam’ne invite le personnel de santé à cesser toutes les mauvaises pratiques qui entravent le bon fonctionnement des hôpitaux publics
Publié le mardi 7 mai 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Primature par DR
La ministre d’Etat à la Santé Denise Mekam’ne Edzidzie
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Face aux dysfonctionnements et aux dérives qui prennent de l'ampleur dans les structures sanitaires publiques, le ministre d'État en charge de la Santé, Denise Mekam'ne Edzidzie a convoqué une réunion de concertation sur la gouvernance sanitaire publique, ce lundi 6 mai, au Centre Hospitalier Universitaire d'Owendo. Le but était de sensibiliser le personnel de santé, de traiter la question de la dette de la CNAMGS au regard des contradictions dans les chiffres, de donner aux structures hospitalières certaines directives en vue de trouver des solutions pour y remédier.

Lors de cette réunion de concertation, le ministre d'État à la Santé a dénoncé le business dans lequel les structures hospitalières publiques ont décidé de s'orienter. Pour Denise Mekam'ne Edzidzie, il s'agit d'une situation insupportable qui participe de l'aggravation du dysfonctionnement des services hospitaliers non sans être une entrave à la déontologie médicale.

Elle a pris les dispositions dont l'instauration dès le mois de juin d'un dialogue de gestion présidé par le ministre de tutelle et auquel participeront les partenaires sociaux. Les responsables des unités sanitaires seront évalués sur leur gestion financière et sur leur gestion de la ressource humaine, les questions liées aux côtes part seront débattues, tous les mois les réunions seront tenues avec les centres hospitaliers universitaires et une fois par trimestre avec les centres régionaux. De même, les responsables des CHU devront présenter le règlement intérieur des établissements et les sanctions seront désormais prises pour les indélicats.

La problématique actuelle du modèle de règlements CNAMGS préoccupe au plus haut niveau le gouvernement gabonais. Car les assurés de la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) qui, depuis quelques semaines ne sont plus pris en charge dans les structures publiques. Un phénomène pratiquement récurrent chaque année.

«Nous constatons aujourd'hui que les mots : dysfonctionnements, corruptions, rackets ont pris de la place dans nos structures sanitaires. Nous constatons que le dévouement, la probité morale, la neutralité, la bienveillance et la discrétion ont quitté nos hôpitaux. Que l'urgence pécuniaire a pris le pas sur l'urgence sanitaire. J'en veux pour preuve aujourd'hui qu'ils ressemblent aux centres commerciaux dans lesquels on trouve des parkings de racketeurs, de rabatteurs qui prennent les patients pour les amener à certains médecins. Le travail ne se fait plus correctement. Le patient est racketté dans les bureaux. Les services de chirurgie ne fonctionnent plus, les chirurgiens préfèrent aller donner les prestations aux privés, mais viennent réclamer les côtes parts à la santé. Le laboratoire ne fonctionne pas correctement, les professionnels de santé envoient les patients dans les laboratoires privés où ils vont après recueillir les pourcentages», a dénoncé Mme le ministre remontée.

Alors comment expliquer une telle situation? Elle a affirmé que l'hôpital public est véritablement un problème. «Nous sommes devenus beaucoup plus des commerçants que des professionnels de santé. On ne sait plus qui est médecin, brancardier ou gardien. Les brancardiers et gardiens se transforment en infirmiers. La pénurie et la rupture de médicaments, malheureusement, sont organisées par le personnel soignant. Il a été démontré que c'est vous qui entretenez des activités parallèles. Les hôpitaux sont devenus des pièces détachées pour le privé. Le contrat de confiance est rompu. Je pense que ça suffit, qu'on arrête cette pratique, il faut que l'on reprenne à un fonctionnement normal», a-t-elle martelé.

Concernant la CNAMGS, la patronne de la santé a déploré une communication ''un peu désordonnée''. «En effet, lorsqu'il y a eu l'arrêt de la prise en charge des patients, un responsable est venu dire que la dette a été payée à plus de 87%, hors nous savons que cela n'est pas exact. Il a été annoncé un règlement de 30 milliards de francs qui également n'est pas exact. Nous connaissons les difficultés de la CNAMGS et du pays. Lorsque l'assurance maladie dit qu'elle a payé les factures, les hôpitaux disent qu'ils n'ont rien reçu. C'est ce qui crée ce dysfonctionnement et c'est ce qui a créé la colère des partenaires sociaux, d'où la situation actuelle», a déclaré la ministre.

Les directeurs généraux des CHU et le directeur général de la CNAMGS sont passés tour à tour présenter le bilan des activités médicales et financières de 2018 à 2019, voire les difficultés de paiements qui impactent sur le bon fonctionnement du service, etc.

Au nombre des acteurs ayant pris part à cette réunion, on cite, les structures sanitaires de l'intérieur et de Libreville, les partenaires sociaux et l'opérateur CNAMGS pour débattre des questions qui minent le système santé, prendre les chiffres, faire le point des factures, intensifier le dialogue et la communication avec tous les acteurs afin de trouver des solutions pour y remédier.

Chancelle Biket Onanga
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