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Gabon : Une société esclavagiste dans la ZES de Nkok ?
Publié le lundi 29 avril 2019  |  Gabon Review
ZES
© Autre presse par DR
ZES de Nkok
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La situation des travailleurs indiens de la société de transformation du bois Accurate International, implantée dans la zone économique spéciale de Nkok, préoccupe l’Organisation des Nations unies (ONU). Pour cette institution, les conditions de travail de ces personnes ne sont pas loin des travaux forcés et de la traite des êtres humains.

Des experts de l’ONU ont exprimé, le 26 avril, «leur inquiétude face aux informations crédibles concernant la situation des migrants indiens travaillant pour la société indienne de bois Accurate International dans la zone économique spéciale de Nkok». Pour ces experts, «cette situation pourrait s’apparenter à du travail forcé et à la traite d’êtres humains».

Selon le site des Nations unies, news.un.org/fr, «un groupe d’environ 40 travailleurs migrants indiens qui auraient été emmenés au Gabon de manière trompeuse se seraient vu confisquer leurs documents d’identité par la société, les empêchant ainsi de quitter la zone économique spéciale (ZES) ou le Gabon».

Ces travailleurs n’auraient reçu ni contrat écrit ni visa de travail valide. De même, ils n’ont pas de temps de repos hebdomadaire, ils sont tenus de faire des heures supplémentaires excessives et reçoivent des paiements salariaux irréguliers. Selon les experts de l’ONU «ces conditions de travail précaires, les restrictions à leur liberté de mouvement et la confiscation de leurs documents d’identité par l’entreprise peuvent constituer des formes contemporaines d’esclavage et de traite des êtres humains».

Face à la gravité de la situation, ils appellent «les gouvernements du Gabon et de l’Inde, ainsi que la société concernée, à enquêter de manière urgente et à remédier à la situation». Ils leur rappellent que «conformément aux Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, toutes les entreprises devaient respecter les droits de l’homme dans toutes leurs activités, tandis que les États avaient le devoir de se protéger contre les violations des droits de l’homme commises par les entreprises».

L’ONU a invité le gouvernement gabonais à s’aligner sur les normes internationales relatives aux droits de l’homme, notamment en ce qui concerne l’exploitation des zones économiques spéciales pour éviter la création des zones de non-droit.
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