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Gabon: 6 leaders jeunesse toujours gardés à vue 8 jours après leur interpellation
Publié le lundi 15 avril 2019  |  Autre presse
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© Autre presse par DR
Les élèves du lycée technique marchant le 9 avril vers l’immeuble dit Beyrouth du PK6 (6arr. de Libreville) sous le regard vigilant des gendarmes pour parer à toute éventualité
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A l’heure où le gouvernement joue la carte de l’apaisement face à la fronde née de la décision de modifier les modalités d’attribution des bourses, rien ne semble suivre dans les faits. En effet, voilà bientôt 8 jours que 6 leaders des mouvements jeunesse, qui avaient participé aux manifestations pour dire non à ces mesures, demeurent en garde à vue à la direction de la sûreté urbaine sise au Komo. Une situation qui est loin de ramener le calme chez les élèves et les étudiants.

Le lundi 08 avril dernier, Libreville se réveillait sous les échos de revendications émanant des élèves des lycées et collèges du pays. Ces derniers ont battu le bitume en protestation contre les mesures de modification d’attribution de la bourse. Ces modalités pouvant être assimilées à une suppression de la bourse pour certains observateurs. Conscients de l’enjeu et de l’impact de ces mesures, les leaders jeunesse avaient décidé de les soutenir en les encadrant.

Seulement, la suite n’a pas eu la forme escomptée. Et pour cause, les élèves partis dans une marche pacifique et les étudiants ont été perçus comme des dissidents d’où leurs arrestations musclées devant des riverains. Conduits à la direction de la sûreté urbaine, les mis en cause seront 24 heures plus-tard présentés devant le parquet. A la suite des auditions, tous les élèves ont été remis en liberté. Quant aux leaders jeunesse, c’est le silence total. Ils ont été purement et simplement reconduits à leur lieu de détention.

Ainsi, Aggée Mayake, Paul Darhys Dezouza Ogandaga, Vianey Nama, Freddy Verlin Mintsa Mengome, Ritch Mbela Capela et Ayew Lewis Zoulabob sont toujours gardés à vue 8 jours après leur arrestation. Pour rappel, l’article 50 du Code de procédure pénale en matière de délit prévoit expressément que « la durée de garde à vue ne peut excéder les 48 heures ». Le même article précise que ce délai ne peut être prolongé de 48 heures qu’en cas de demande écrite du procureur de la République.

Aucune des dispositions n’est respectée et le président de l’Ong Educaf Geoffroy Foumboula l’a dénoncé. « Nous nous rendons compte que le directeur de la sûreté urbaine foule au pied la loi. C’est pourquoi, nous envisageons d’employer d’autres méthodes afin d’être entendus comme aller protester devant le tribunal et devant leur lieu de détention. Nous demandons juste leur libération dans les meilleurs délais », a-t-il martelé.
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