Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Économie
Article
Économie

Croissance économique : l’Afrique centrale pas aussi pire que l’Afrique australe en 2018, selon la BAD
Publié le jeudi 4 avril 2019  |  Gabon Actu
Bad
© Autre presse par DR
Bad : Plus de 65 milliards de FCFA pour le Paref III
Comment


Libreville – La croissance économique en Afrique centrale pas aussi pire qu’en Afrique australe en 2018, selon le rapport sur les perspectives économiques de la Banque africaine de développement (BAD) publié mercredi à Yaoundé au Cameroun.

Selon ce rapport, l’Afrique de l’Est est en tête avec une croissance du PIB estimée à 5,7 % en 2018, suivie de l’Afrique du Nord à 4,9 %, de l’Afrique de l’Ouest à 3,3 %, de l’Afrique centrale à 2,2 % et de l’Afrique australe à 1,2 %.

La croissance économique de l’Afrique continue de se renforcer, atteignant 3,5 % en 2018 selon les estimations, soit un niveau comparable à 2017 et en hausse de 1,4 point de pourcentage par rapport aux 2,1 % enregistrés en 2016.

À moyen terme, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 4 % en 2019 et 4,1 % en 2020. Bien qu’inférieure à celle de la Chine ou de l’Inde, la croissance de l’Afrique devrait être supérieure à celle d’autres pays émergents et en développement. Elle est toutefois insuffisante pour réduire le chômage et la pauvreté.

Sur les 4 % de croissance projetés pour l’Afrique en 2019, l’Afrique du Nord devrait représenter 1,6 point de pourcentage, soit 40 %. Cependant, la croissance moyenne du PIB en Afrique du Nord est irrégulière en raison de l’évolution rapide de la situation économique de la Libye.

La croissance de la région de l’Afrique de l’Est, qui est la plus rapide, devrait atteindre 5,9 % en 2019 et 6,1 % en 2020. Entre 2010 et 2018, la croissance a atteint en moyenne près de 6 %, Djibouti, l’Éthiopie, le Rwanda et la Tanzanie enregistrant des taux supérieurs à la moyenne.

Dans plusieurs pays, notamment le Burundi et les Comores, la croissance du PIB reste faible en raison d’incertitudes politiques.

La croissance en Afrique centrale se rétablit progressivement, mais elle reste inférieure à la moyenne de l’Afrique dans son ensemble. Elle est soutenue par la redressement des prix des produits de base et une meilleure production agricole.

En Afrique australe, la croissance devrait rester modérée en 2019 et 2020, après une légère reprise en 2017 et 2018. Cette croissance modeste de la région est principalement due au faible niveau de développement de l’Afrique du Sud qui affecte les pays voisins.

Emploi

Cependant, affirment les auteurs du rapport, au cours des deux dernières décennies, l’Afrique a enregistré l’une des accélérations de croissance les plus rapides et les plus soutenues, mais cette croissance n’a pas été favorable à l’emploi.

La population africaine en âge de travailler devrait passer de 705 millions de personnes en 2018 à près d’un milliard d’ici 2030. Avec l’arrivée de millions de jeunes sur le marché du travail, la pression pour fournir des emplois décents va s’intensifier. Au rythme actuel de la croissance de la main-d’œuvre, l’Afrique doit créer chaque année environ 12 millions de nouveaux emplois pour contenir l’augmentation du chômage. Une croissance économique forte et durable est indispensable à la création d’emplois, même si cela n’est pas suffisant. Les sources et la nature de la croissance sont également des éléments importants.

Une augmentation de la croissance du PIB de 1 % sur la période 2000-2014 n’a été associée qu’à une croissance de 0,41 % de l’emploi, ce qui correspond à un taux de croissance annuel de l’emploi inférieur à 1,8 %, soit bien en deçà des 3 % de croissance annuelle de la population active. Si cette tendance se maintient, 100 millions de personnes vont rejoindre les rangs des chômeurs en Afrique d’ici 2030. Sans changement structurel significatif, la plupart des emplois créés le seront probablement dans le secteur informel, où la productivité et les salaires sont bas et le travail précaire, rendant l’objectif d’éradication de l’extrême pauvreté d’ici 2030 difficile à atteindre.

Source : BAD
Commentaires


Comment