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Gabon : Pourquoi 33 ministres ont-ils été marginalisés de l’arrivée d’Ali Bongo ?
Publié le mardi 26 mars 2019  |  Gabon Review
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© Présidence
Conseil des ministres en présence du président Ali Bongo
Mardi 26 Février 2019. Le chef de l`État et les membres du gouvernement à l`occasion du Conseil des ministres.
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Souvent conviés à saluer le chef de l’Etat à sa descente d’avion lors de ses retours au Gabon, les membres du gouvernement Nkoghé Békalé, à l’exception de Lambert Noel Mata et Rose Christiane Ossoucka Raponda, ont étrangement été écartés de la célébration protocolaire relative au retour d’Ali Bongo, le 23 mars. Une étrangéité, dans l’histoire du Gabon, qui a suscité beaucoup d’interrogations.

Un communiqué circulant sur les réseaux sociaux, attribué au Secrétariat général du gouvernement mais non authentifié, a dressé la liste des personnalités autorisées d’accès au salon d’honneur du pavillon présidentiel pour l’arrivée, le 23 mars, du président de République. Seul le vice-président de la République, le Premier ministre, le ministre de la Défense nationale, le ministre de l’Intérieur et les commandants en chefs de forces de défense et de sécurité étaient admis au salon d’honneur pour saluer Ali Bongo à son arrivée.

Les autres membres du gouvernement, précisait le communiqué, «seront à l’extérieur du pavillon présidentiel et leurs véhicules stationnés à l’extérieur de la clôture du pavillon présidentiel. Ils pourront utiliser les parkings ADL par exemple». Si la mesure répondait à un impératif sécuritaire aux abords de l’aéroport vu l’importance annoncée de l’évènement, elle étonne tout de même. Dans l’histoire du Gabon, les membres du gouvernement ont toujours été conviés à accueillir le chef de l’Etat à sa descente d’avion. De plus, les honneurs militaires ont toujours été suivis des salutations aux ministres. Pour un retour au pays du chef de l’Etat aussi solennel que celui de samedi, l’opinion s’est étonnée de cette mesure.

Le communiqué n’ayant été relayé que les réseaux sociaux la veille de l’arrivée d’Ali Bongo, Gabonreview en doutait un tantinet. À la vérification, il en est ressorti que le message avait fuité du groupe Whatsapp du gouvernement… sans doute de certains ministres mécontents. Si on pouvait continuer d’en douter, à l’épreuve de faits le contenu du communiqué a été confirmé.

Il a été constaté, en effet, que parmi les personnalités autorisées au salon d’honneur du pavillon présidentiel, seul Pierre Claver Maganga Moussavou était absent. Ce qui s’explique : il était à Bujumbura avec les Panthères du Gabon. À contrario, au titre des membres du gouvernement, seuls le Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé, le ministre de l’Intérieur, Lambert Noel Mata et le ministre de la Défense nationale, Rose Christiane Ossouka Raponda, étaient visibles tel qu’indiqué par le communiqué.

Confirmant également le fameux message Whatsapp signé SGG (Secrétariat général du gouvernement), une photographie, diffusée par le service de la Communication présidentielle, a provoqué la raillerie sur les réseaux sociaux. Celle-ci montre tous les autres ministres, donc les exclus du salon d’honneur, cloitrés dans un coin et saluant Ali Bongo à distance comme des citoyens lambda. Au premier plan de la photo, on reconnait aisément Régis Immogault (ministre d’Etat), Guy Bertrand Mapangou (ministre d’Etat), Fidèle Otandault (ministre d’Etat) et Léandre Zué, le maire de Libreville, lorgnant avec étonnement.

Il n’en fallait pas plus pour que l’opinion s’interroge. Pour quelle raison a-t-on écarté les ministres de l’arrivée du président de la République ? Pour certains, cette scène ubuesque et étrange, nourrit la thèse d’une mise en scène de l’arrivée du chef de l’Etat. Sinon, qu’avait-on à cacher à ses collaborateurs censés l’avoir rencontré lors du dernier Conseil des ministres et qui devraient davantage le rencontrer, maintenant qu’il est censé être rentré pour travailler. Le dernier Conseil de ministres était-il donc une autre mise en scène, se demandent de nombreux internautes gabonais. Que doit-on retenir de la mise au ban de 33 membres d’un gouvernement qui en compte 37 ? Autant de questions qui alimentent fantasmes, spéculations et extrapolations ; des questions auxquelles ni le Protocole d’Etat, ni le gouvernement, n’apportera jamais des réponses. Chiche !
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