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UOB, il faut exorciser le diable
Publié le jeudi 22 mai 2014   |  Gabon News


Université
© Autre presse par DR
Université Omar Bongo (UOB) de Libreville


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Les vieux démons de l’Université Omar Bongo se sont réveillés. Le temple du savoir, victime de trop d’incompréhensions et de règlement de compte est une nouvelle fois pris en otage. En ce moment les cours sont arrêtés et l’année est incertaine.

« L’ennemi ! L’ennemi ! », C’est ce qu’on pouvait entendre de la bouche des étudiants à l’arrivée de la police.

Il est désormais une coutume à l’université Omar Bongo (UOB) de voir les étudiants se soulever, pas une seule fois mais plusieurs fois au cours de la même année, au point qu’au sein des forces de l’ordre on pourrait créer une unité spécialisée dans la répression des mouvements estudiantins. D’ailleurs, il y a désormais au sein de l’UOB comme une « brigade spéciale ».

Une situation devenue habituelle et normale. Lorsque l’on compare les coupures de presse consacrées à la question des grèves dans cette université depuis les années 90 jusqu’à ce jour, il y a l’impression de relire la même histoire avec pour seules différences, les années et les noms des protagonistes. Un reportage télévisé diffusé en 1993, date de la première élection présidentielle multipartite au Gabon, pourrait être encore d’actualité et surement encore, si aucune précaution n’est prise, dans l’avenir. Le temps s’écoule, et les problèmes de l’UOB se familiarisent avec l’institution.

Ce 19 mai, les étudiants n’ont pas raté l’occasion de respecter la tradition. Il fallait entendre le long du Boulevard Triomphal Omar Bongo et de l’avenue Léon Mba (Ex RTG-Feux de Gros Bouquet) des tirs de gaz lacrymogène des forces de sécurité qui tentaient de ramener l’ordre.

Au moment où va se tenir le New York Forum Africa à Libreville avec pour thème « La transformation du continent », une réflexion de fond s’impose. « Comment transformer le continement sans investissement total dans l’éducation ? Que n’ont pas fait les pays dit émergents en matière d’éducation au moment d’enclencher leur engagement dans le changement ? Le thème du NYFA 2014 amène à s’interroger sur l’aboutissement d’une telle vision lorsque l’université qui constitue le creuset de l’intelligentsia fait l’objet d’une instabilité permanente. Sans compter les vacances qu’elle s’impose et qui réduisent systématiquement le temps nécessaire aux enseignements. Comment alors parvenir à la transformation d’un continent dans un tel contexte quand on sait que la jeunesse constitue la force principale nécessaire au développement?

Il est temps de « délivrer » l’UOB de ces grèves à répétition. Autant les plus hautes autorités se sont indignées face à la pauvreté au Gabon, pourquoi on ne pourrait pas également organiser des assises sur les problèmes de nos universités.

En attendant que les décideurs trouvent des solutions, les étudiants continueront à crier dans l’enceinte du campus « hasta la victoria siempre ».

GN/PC/SM/14

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