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Exportation illégale de kévazingo : le Gabon applique la tolérance zéro
Publié le jeudi 7 mars 2019  |  La Libreville
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© Autre presse par DR
Une importante quantité de Kévazingo
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Une importante quantité de kévazingo, un bois précieux interdit d’exploitation au Gabon, a été saisie par les douanes fin février au port d’Owendo, dans l’estuaire de Libreville, a fait savoir l’ONG Conservation Justice.

« Environ mille mètres cubes de kévazingo » et « plusieurs autres essences sous forme de grumes ont été saisies au port à bois d’Owendo, dans un entrepôt chinois appartenant à la société Yuntung international », jeudi 28 février, a indiqué l’ONG dans un communiqué.

Le kévazingo est une essence de bois rare très prisée en Asie, notamment au Japon et en Chine. Ces dernières années la demande a explosé, faisant flamber son prix. Un m3 de ce bois précieux varie en effet en fonction de sa qualité entre 400.000 FCFA (environ 610 euros) et 1,2 million de FCFA (1.800 euros).

En 2010 déjà, le Gabon avait interdit toute exportation de grumes brutes, obligeant les opérateurs économiques à transformer le kévazingo avant export.

En mars 2018, le Gabon est allé plus loin. Il a interdit la coupe de ce bois précieux dont l’exploitation illégale avait atteint des proportions inquiétantes.

Les agents des douanes ont également découvert fin février, dans l’entrepôt de la même société chinoise, Yuntung international, des « chargements de grume de plusieurs (autres) essences de bois », comme le padouk et l’okoumé, selon l’ONG.

Le responsable de la société chinoise ainsi que deux autres salariés ont été arrêtés et « ont été placés en garde à vue », précise le communiqué de l’ONG. A cette occasion, d’autres infractions ont été constatées dans l’entrepôt de la même société chinoise, Yuntung international, à l’instar de « chargements de grume de plusieurs (autres) essences de bois », comme le padouk et l’okoumé.

Connu dans le monde pour sa biodiversité et situé au cœur de l’Afrique centrale, le Gabon est recouvert à près de 85 % de forêts.

Ces dernières années, sous l’impulsion du président Ali Bongo Ondimba, les autorités gabonaises ont fait de la protection de l’environnement l’un de leurs principaux chevaux de bataille, tant à l’intérieur du pays que sur le front diplomatique.

C’est pourquoi celles-ci sont particulièrement sévères en cas d’infraction constaté en matière de protection de l’environnement. « Nous appliquons la tolérance zéro », rappelle une source au sein du ministère délégué à l’Environnement.
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