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CGC : ”La dissolution n’était pas la (bonne) solution”
Publié le mercredi 6 mars 2019  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Nouveau siège du Conseil gabonais des chargeurs (CGC)
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«Il ne fallait pas supprimer le CGC, il fallait juste en changer la direction», estime un ancien employé de la maison aujourd’hui retraité. Célestin Bignoumba qui aura travaillé au CGC de 1978 (sous Félix Roger Mohessou) à 2011 (sous Noël Baïot Onanga), et un membre du SYNA-CGC estiment que, pour relever le Conseil Gabonais des Chargeurs, le ministre des Transports devait simplement avoir le courage de limoger l’équipe dirigeante qui, selon eux, a conduit le CGC à sa perte.

Le Conseil des ministres du 26 février a pris la décision de supprimer le Conseil gabonais des chargeurs (CGC) créé en 1971 par le président Omar Bongo. Précisant que «ses missions et attributions sont transférées à l’autorité portuaire (l’Office des ports et rades du Gabon), le Conseil des ministres n’a apparemment pas pris la meilleure décision, pour un certain nombre d’agents encore actifs ou retraités. Pour un retraité nostalgique des années «Mohessou, Angoué et Ngoua», entre 1975 et 2001, «il aurait suffi de faire partir celle qui, avec son équipe taiseuse et acquiesçante, a fait pire que tous les autres», non sans s’interroger sur les raisons de la nomination de l’ancienne cheffe du CGC au poste de Secrétaire général du ministère du Gaz et des Hydrocarbures, après un bilan aussi calamiteux à la fin de son «aventure» au CGC.

Sans jamais citer Liliane Ngari, Célestin Bignoumba rend la dernière directrice générale responsable du fiasco qu’a connu le CGC. «Après avoir confié à des mains non expertes une boîte comme le CGC, à quels résultats pouvait-on s’attendre ?», s’interroge-t-il. Pour sa part, un membre du syndicat-maison, le Syndicat des agents du CGC (SYNACGC), souligne qu‘«à son arrivée en 2011, et quoiqu’elle n’était dans la maison que depuis huit années, on lui a fait confiance». «Les premiers actes posés pour améliorer les conditions de travail des personnels étaient honnêtement positifs et encourageants», poursuit le syndicaliste, selon lequel «tout s’est gâté lorsqu’elle a procédé aux nominations ; il n’y avait que Ngouoni et Akiéni, c’était le village jusqu’à la désignation du Représentant du Conseil à Paris».

«On devait dire : “Madame, vous avez échoué, partez”

«Sans vergogne, il y a eu des abus, des détournements de toutes sortes, des missions à l’extérieur grassement payées. Résultats des courses : le CGC est mort de sa belle mort à cause de l’inconscience de certains», ajoute le syndicaliste. Selon lui, «c’est l’équipe dirigeante qui n’était pas bonne ; le CGC devait simplement changer de directeur général, car ses fondements demeurent solides ; cette décision du Conseil des ministres n’est pas une décision juste et patriotique, car on a eu peur de dire Madame, vous avez échoué, partez, au lieu de faire payer à tout le monde la mal-gouvernance de l’entreprise par un groupe que nous avons longtemps dénoncé dans les médias et sur des banderoles, on ne nous a pas entendus».

Créé en 1971, le Conseil gabonais des chargeurs était un établissement public jouissant de l’autonomie financière et administrative. Avec sa suppression, le Gabon devient le seul Etat de la zone francophone d’Afrique à ne pas disposer d’un établissement de cette nature. Pourtant, le 29 janvier 2019, quatre semaines avant sa dissolution, le CGC inaugurait son nouveau siège en toutes pompes dans le quartier de la gare Sétrag à Owendo en présence du vice-président de la République et… du ministre des Transports. Quatre semaines tout juste plus tard, c’était la dissolution ! Gouverner, est-ce vraiment prévoir ?

Le nouveau DG de l’Oprag hérite de deux fleurons de l’économie maritime gabonaise

En tout cas, le nouveau directeur général de l’Oprag hérite en réalité de deux fleurons de l’économie gabonaise, car les missions du CGC qui lui sont transférées vont lui permettre de diriger deux maisons distinctes. Il doit pouvoir y mettre fin aux abus et mettre en exergue la seule chose qui vaille dans une entreprise qui se veut rentable, à savoir la culture du résultat pour maintenir en vie ces «deux» structures !
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