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Clôture de la 3ème édition du dialogue financier régional: 10 recommandations pour développer le secteur financier en Afrique centrale
Publié le vendredi 1 fevrier 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
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La troisième édition du dialogue financier régional sur le secteur financier de l’Afrique centrale, organisée par Making Finance Work for Africa (MFW4A) et la Banque africaine de développement (BAD), s’est achevée mercredi à Libreville. Sur la base des thématiques qui ont fait l’objet des échanges, les participants ont formulé, à l’issue des travaux, dix principales recommandations pour accélérer le développement et l’intégration du secteur financier dans la sous-région.

Au cours des travaux axés sur le renforcement de l’intégration régionale à travers l’infrastructure du secteur financier, les participants ont souhaité la nécessité pour le secteur financier de favoriser l’intégration de Sao-tomé et de la République démocratique du Congo (RDC) à la zone CEMAC. Ils ont également appelé au renforcement de la digitalisation du système de paiement et l’interopérabilité, en vue de favoriser l’inclusion financière et l’intégration en Afrique Centrale.

S’agissant de la surveillance bancaire et la stabilité financière en Afrique centrale, l’assistance a exhorté à l’amélioration de la surveillance Bancaire en Afrique Centrale. Pour elle, l’efficacité de cette surveillance passe notamment par la révision des grilles d’indicateurs de stabilité financière, la reconstitution des données financières fiables, le suivi de l’évolution des risques financiers à caractère systémique, la simulation de stress tests en vue de sonder la résilience des banques, la mise en place du dispositif de prêteur en dernier ressort des banques centrales ainsi que par le développement de la revue de la stabilité financière pour informer le public.

La rencontre de Libreville a également abordé la thématique relative aux conséquences du développement du secteur financier sur le quotidien des populations en Afrique centrale. Dans cette optique, il a été respectivement question de réduire les coûts de transaction, de structurer des instruments de mobilisation des flux (nationaux et internationaux), de renforcer l’éducation financière des populations les plus vulnérables, de soutenir l’activité des institutions de Microfinances afin qu’elles servent d’appui au financement des très petites entreprises.

Sur la question de l’usage des marchés des capitaux par le secteur finance au service de l’économie verte en Afrique centrale, la troisième édition du dialogue financier régional sur le secteur financier de l’Afrique centrale, a opté pour le recours aux canaux devant permettre le financement. Ce, d’autant plus que cette finance verte est une opportunité pour l’Afrique Centrale, considérée comme le «deuxième poumon» de la planète.

Sur le développement du marché de capitaux dans la zone et après la présentation de l’état des lieux de la fusion des marchés de capitaux, les participants ont rappelé les attentes du secteur privé qui se résument essentiellement à une réglementation souple et attractive. Pour eux, le cadre réglementaire devrait être mis en œuvre en tirant les leçons des échecs des fusions des autres places financiers. Il a été suggéré de mettre en place un programme de renforcement des capacités des intervenants pour les rendre attrayantes. De même, ils ont exprimé la nécessité de diversifier les produits financiers pour intéresser plus d’investisseurs, envisager un dialogue important avec les sociétés et renforcer l’implication active des Etats.

Le paysage des investisseurs institutionnels d’Afrique centrale n’était pas en reste. Un accent a été mis sur l’accompagnement et l’encouragement de plusieurs recommandations. Il s’agit notamment, des réformes paramétriques et institutionnelles des caisses de retraite à travers le continent par le soutien du développement des produits de micro-épargne et d'assurance vie destinés aux travailleurs indépendants / au secteur informel ; des mesures visant à accompagner l’évolution des cadres réglementaires et, les actions visant à renforcer les capacités internes des acteurs (amélioration des systèmes d’information, formation à la diversification d’actifs).

En ce qui concerne le secteur de l’assurance en Afrique centrale et sa contribution au marché financier, la nécessité d’améliorer la gouvernance des entreprises d’assurance et la mise en œuvre d’un cadre juridique pour encadrer cette évolution, et l’accroissement de l’usage des marchés de capitaux par le secteur, ont été des recommandations jugées pertinentes.

Concernant enfin les défis du secteur financier dans les Etats en transition d’Afrique centrale, il a été recommandé de mettre un accent sur la stabilité politique et macroéconomique, pour que le secteur Financier puisse participer au développement du pays, et promouvoir l’accélération du Développement économique. A ce sujet, les participants ont indiqué que les Micro finances peuvent jouer un rôle important dans le financement du secteur privé au sein des pays en état de transition.

Durant deux jours, les représentants de ministères des Finances et de banques centrales, fonctionnaires des Commissions de la CEMAC, de la BDEAC, de la COSUMAF, du GIMAC, de la CIMA, de la CIPRES, de l’OHADA et du GABAC, professionnels et régulateurs du secteur financier ainsi que des acteurs du secteur privé se sont réunis pour discuter des contraintes et obstacles empêchant le secteur financier régional de jouer pleinement son rôle de catalyseur de la croissance et d'appui aux objectifs de développement économique et social.

«Soyez assurés que ces conclusions seront partagées avec tous les participants et vont également servir au Département du Développement du Secteur Financier, dans l’élaboration d’une stratégie en phase avec les attentes de ses acteurs», a dit Stefan Nalletamby, directeur du développement du secteur financier à la BAD, à la clôture des travaux.

Stéphane Nguema
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