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Bertrand Zibi : Le calvaire se poursuit
Publié le mercredi 23 janvier 2019  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Bertrand Zibi Abeghe, un ex-député du parti au pouvoir
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Incarcéré depuis le 31 août 2016, Bertrand Zibi n’est toujours pas jugé. Sa situation ne laisse pas indifférents ses frères d’armes et certaines organisations internationales. L’Association des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) dénonce une détention illégale et le considère comme «un prisonnier politique oublié dans les geôles du régime».

Dans un communiqué publié le 21 janvier, l’Association des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) s’inquiète de la situation du député démissionnaire du parti démocratique gabonais (PDG), Bertrand Zibi Abeghe. Pour cette association de défense des droits de l’homme qui dénonçait en janvier 2018 des violences qu’il avait subies en détention, Bertrand Zibi est «un prisonnier politique oublié dans les geôles du régime». Elle estime que sa détention «est aujourd’hui clairement illégale», d’autant plus qu’au Gabon la durée de détention préventive est d’un an en matière criminelle et six mois en matière correctionnelle. Or, Bertrand Zibi est détenu depuis bientôt 29 mois.

Le 25 septembre 2017, rappelle l’ACAT, la justice avait indiqué qu’il était poursuivi pour «détention illégale d’une arme à feu». Il avait été entendu par le juge d’instruction qui ouvrait un an après sa détention, la phase d’enquête afin de rassembler les preuves pour examiner son cas. Toutefois, aucun jugement n’est envisagé jusqu’ici.

«On est assez surpris parce que Bertrand Zibi n’a toujours pas été jugé, aucun procès n’est en vue. Si on prend le Code de procédure pénal gabonais, normalement le juge d’instruction doit boucler son enquête dans un laps de temps d’environ 18 mois. Et maintenant ça fait plus de 28 mois qu’il est en prison et donc concrètement sa détention est illégale. On a le sentiment que le régime veut que cet opposant soit en prison», a déclaré Clément Boursin, responsable Afrique de l’ACAT, sur les antennes de RFI. Pour lui, la démission publique de Bertrand Zibi a «été considérée comme une sorte d’humiliation du chef de l’Etat». Une humiliation qu’il serait en train de payer «dans les geôles du régime».

Après avoir démissionné du PDG le 23 juillet 2016 en public, lors de la tournée républicaine d’Ali Bongo à Minvoul, Bertrand Zibi est arrêté un mois plus tard, le 31 août durant les manifestations postélectorales. Aux côtés de Jean Ping lors de la campagne présidentielle de 2016, Bertrand Zibi était perçu par certains comme un «héros».
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