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Le meeting de Rio est interdit (ministère de l’Intérieur)
Publié le samedi 24 novembre 2018  |  Gabon Actu
Lambert-Noël
© Autre presse par DR
Lambert-Noël Matha, ministre de l’Intérieur
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Libreville– Le ministère de l’Intérieur a opposé une fin de non recevoir à la demande de l’opposition d’organiser un meeting ce vendredi au célèbre carrefour Rio à Libreville où elle devait lancer un mouvement de défense de la constitution et exiger la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo, a appris Gabonactu.com de source très bien informée.

« Ils ont écrit une lettre au ministre de l’Intérieur, le ministre a répondu par écrit que le meeting est interdit », a confié à Gabonactu.com une source très proche du ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha.

La source qui a requis l’anonymat n’a pas donné les raisons évoquées par le ministre pour interdire la manifestation.

La demande du meeting a été effectuée par le vénérable sénateur Jean Eyeghe Ndong, président du groupe parlementaire Front uni au Sénat gabonais. Le sénateur a sollicité mercredi dernier, du ministre gabonais de l’Intérieur, la mise à sa disposition des éléments de force de sécurité pour s’assurer la bonne tenue de ce meeting dans le cadre de ses activités parlementaires.



Concomitamment à la lettre de Jean Eyeghe Ndong, par ailleurs, ancien Premier ministre, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) a invité les gabonais à se rendre massivement au carrefour Rio pour défendre la constitution et exiger la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo.



Dans la nuit du 15 au 16 novembre, la Cour constitutionnelle a ajouté un alinéa à l’article 13 de la constitution pour donner au vice-président Pierre Claver Maganga Moussavou le droit de présider le conseil des ministres en l’absence du président de la République Ali Bongo Ondimba qui ne pouvait lui signer une habilitation expresse en raison de son état de santé qui lui a valu d’être hospitalisé à Riyad en Arabie Saoudite.

La modification opérée par la Cour constitutionnelle a permis d’éviter l’application de l’article 13 relatif à la vacance du pouvoir. Cet article dispose qu’en « cas de vacance de la présidence de la République pour quelque cause que ce soit, ou d’empêchement définitif de son titulaire constatés par la Cour constitutionnelle saisie par le Gouvernement (…)les fonctions du Président de la République (…) sont provisoirement exercées par le Président du Sénat).

L’opposition crie au scandale. Elle exige la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo pour violation de la constitution car aucune disposition de la loi ne lui permet pas de modifier la constitution.

Le président Ali Bongo, 59 ans, a été admis à l’hôpital en Arabie Saoudite suite à une fatigue sévère, selon la présidence de la République gabonaise qui a par la suite reconnu que les médecins ont décelé des saignements qui ont nécessité une prise en charge médico-chirurgicale du patient.

Très peu d’informations officielles sont disponibles laissant court à des rumeurs parfois les plus folles. Plusieurs médias ont même annoncé le décès du président gabonais.

Vendredi, une source gouvernementale s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a confié à des journalistes que le président gabonais a décidé de son propre gré de quitter Riyad pour le Maroc où il souhaite passer sa convalescence.

Carl Nsitou
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