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«Ali Bongo va mieux» : La nécessité d’une preuve… facile
Publié le lundi 19 novembre 2018  |  Gabon Review
Président
© Présidence par DR
Président de la République, Chef de l’Etat, S.E. Ali Bongo Ondimba
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Alors que la présidence de la République et le gouvernement ne cessent de soutenir qu’Ali Bongo, hospitalisé à Riyad depuis 25 jours, est bel et bien en vie et a amorcé une phase de récupération, les Gabonais attendent toujours des autorités qu’elles donnent la preuve de leurs affirmations. Une photo ou une vidéo du chef de l’Etat sur son lit d’hôpital serait un gage de considération pour les populations. Et ce ne sera pas une première mondiale avec les antécédents de Mahmoud Abbas, Hugo Chavez ou le Pape Jean Paul II ; même Mohammed VI, roi du Maroc et ami du président gabonais, s’y était déjà soumis.

Le président de la République, suite à son malaise survenu le 24 octobre à Riyad, est toujours hospitalisé dans la capitale saoudienne. C’est du moins la version officielle. Celle-ci laisse également entendre qu’Ali Bongo a amorcé, le 8 novembre dernier, une phase de récupération après avoir été sorti du sommeil artificiel dans lequel il avait été plongé pour les besoins d’une intervention chirurgicale. On ne sait d’ailleurs pas, une vingtaine de jours après, de quoi il a exactement été opéré. N’empêche, le chef de l’Etat serait bel et bien vivant.

Seulement, ajouté aux tergiversations, aux contradictions et aux dissimulations de la communication officielle, l’absence de preuves fournies par les autorités n’est pas faite pour convaincre de leurs affirmations. Ces derniers jours, l’opposition et la société civile gabonaises n’ont pas cessé de réclamer «la vérité», allant jusqu’à menacer de se rendre à Riyad pour y voir clair. Aussi, nombreux croient que la présidence de la République, le gouvernement ou la Première dame gagnerait à diffuser une photographie voire une vidéo du président sur son lit d’hôpital.

La diffusion d’une photo ou d’une vidéo d’Ali Bongo convalescent ne serait certainement pas une première pour un chef d’Etat. Confrontées au scepticisme des populations, plusieurs nations, y compris les plus puissantes, ont été contraintes à s’y résoudre. Les exemples ne manquent pas, à commencer par le souverain pontife, autorité spirituelle mondiale s’il en est. Le Pape Jean-Paul II n’avait, en effet, pas empêché la publication de ses images sur un lit d’hôpital en mai 1981. La même initiative avec Ali Bongo permettra en tout cas de calmer les rumeurs sur le supposé décès du président.

Quelques exemples :

Opéré d’une arythmie cardiaque dans un hôpital parisien, en février 2018, le roi du Maroc Mohammed VI n’avait pas eu du mal à faire diffuser une photo de lui sur son lit d’hôpital, en compagnie de quelques membres de sa famille.

Hospitalisé pour une pneumonie en mai 2018, le service de communication de Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, avait diffusé des photos et une vidéo de celui-ci marchant autour de l’hôpital et lisant un journal.

En février 2013, le pouvoir vénézuélien n’avait pas hésité à diffuser sur les chaînes de télévision publiques le président Hugo Chavez sur son lit d’hôpital, souffrant de «problèmes respiratoires». Nicolas Maduro, alors vice-président à l’époque, avait d’ailleurs assumé le faite que le président continuait de «diriger le pays depuis son lit d’hôpital».

Ni le parti communiste ni le pouvoir cubain n’avait caché, en juillet 2006, l’hospitalisation du président Fidel Castro opéré à la suite d’une «crise intestinale aiguë avec saignement permanent». Peu de jours après, plusieurs photo du «commandant» de 80 ans avait été diffusées dans la presse. Si tant est qu’il se remet doucement de ses soucis de santé, pourquoi donc les mêmes procédés de communication ne s’utiliseraient pas pour Ali Bongo ? Il est urgent de tordre le cou à toutes les rumeurs et d’enrayer les perfides stratagèmes politiques qui se trament actuellement au Gabon.
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