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Législatives 2018 : «Nous sommes le visage du changement», Franck Nguéma
Publié le vendredi 26 octobre 2018  |  Gabon Review
Législative
© Gabon Review par DR
Législative 2018 : Franck Nguéma dans la course
Franck Nguéma lors de sa présentation de candidature à la députation, le 22 février 2018, à sa résidence de la Sablière.
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Entamant le dernier virage avant le deuxième tour des élections législatives du 27 octobre 2018, le candidat indépendant au deuxième arrondissement d’Akanda, Franck Nguéma, présenté sous la bannière du Groupe Lumière, s’est prêté aux questions de Gabonreview. Entre optimisme et prudence, il estime pouvoir être le visage du changement dans cette commune.

Gabonreview : Quel Bilan faites-vous du premier tour?

Franck Nguema: Le bilan du premier tour des législatives auxquelles j’ai participé, je suis au deuxième tour, est un bilan encourageant. C’est encourageant, mais ce n’est pas une fin en soi. C’est encourageant parce que, malgré les difficultés que nous avons rencontrées tout au long de cette campagne électorale, vous savez que notre liste des locales a été invalidée, cela a créé un désordre dans notre groupe Lumière. Les membres qui sont des hommes et femmes courageux, de toutes couches sociales, de toutes ethnies du Gabon, ont réussi à démontrer, à la face d’Akanda, à la face du Gabon, que nous étions encore mobilisés et debout. Nous avons fait cette campagne électorale que tout le monde a regardé au Gabon et dans le monde puisqu’avec les réseaux sociaux aujourd’hui, on peut savoir ce qu’il se passe en temps réel. Cette campagne électorale a été vue comme l’une des plus belles de cette dernière élection. Je puis vous assurer que les Akandaises et les Akandais nous ont donné leur amour, leur joie et leur cri du cœur parce que nous en avions besoin, vu que notre liste des locales avait été invalidée.

Les résultats sont clairs, Franck Nguéma, candidat indépendant, il y a sept mois, s’est engagé en politique. Il a déclaré sa candidature aux législatives au deuxième arrondissement d’Akanda. Il est au deuxième tour face au candidat du Parti démocratique gabonais (PDG). C’est dire que ce premier tour est quelque chose d’inédit parce qu’un indépendant a réussi à créer la surprise. Vous-même, vous m’avez traité de «novice en politique». J’avais apprécié. D’autres avaient mal pris cela mais, je suis optimiste. J’ai regardé avec un sourire en coin et je me suis dit qu’il faut laisser le temps d’apprécier l’homme. Un novice en politique est aujourd’hui au deuxième tour des législatives face au candidat du PDG, présenté comme «la Machine». C’est vrai que le jour du scrutin, le 6 octobre, a été pour nous une vraie initiation, en politique et en matière électorale.

Comment abordez-vous le second tour et quelles sont vos perspectives?

Pour le second tour, nous l’abordons avec une autre modalité. Quand nous avions lancé ma candidature, le 22 février 2018, j’étais entré dans un cycle de causeries. Ensuite, j’ai fait du porte à porte. Et au moment de la campagne électorale du premier tour, j’ai fait des meetings. Pour ce deuxième tour, nous avons décidé de revenir aux fondamentaux, à ce qui avait permis de former une base électorale. Nous sommes plutôt revenus aux causeries. Nous sommes aujourd’hui à plus d’une cinquantaine de causeries. Je pense que nous finirons à soixante voire soixante-dix. Il y a un rythme infernal. Mais c’est le seul moyen de pouvoir retoucher tous les Akandaises et les Akandais le plus rapidement dans notre circonscription électorale. Ce deuxième tour, nous l’abordons donc avec optimisme, mais aussi avec prudence. Optimisme, parce que je suis quelqu’un qui a la foi en ce qu’il fait par la grâce de Dieu. Je suis un croyant. Je revendique ma foi chrétienne. Je revendique aussi mes convictions humanistes et nous pensons qu’avec le travail que nous avons effectué, il n’y a pas de choix à faire entre le candidat du PDG et le candidat Franck Nguema. Nous sommes le visage du changement dans le deuxième arrondissement de la commune d’Akanda. C’est le visage du changement parce qu’il y a sept mois, Franck Nguéma, politiquement, n’était pas connu. Il était connu dans le monde des affaires, de l’audiovisuelle, de la communication. Mais dans le monde politique, on ne le connaissait pas, malgré le fait que j’ai toujours été derrière mon père, André Mba Obame (Amo). J’ai assisté cet homme toute ma vie durant, du point de vue politique. Mais là, en faisant la politique pour moi, c’est vraiment un changement. Entre un PDG au deuxième tour et un Franck Nguéma, il n’y a pas photo. Le changement, c’est Franck Nguéma. Il faut que tout le monde se l’accorde. C’est vrai d’autres candidats du changement qui ont été en lice, au premier tour, je les félicite parce qu’on ne peut voir la lumière que lorsqu’il y a des ténèbres. On ne peut connaître le bien que parce qu’il y a le mal. On ne peut comparer une offre politique que s’il y a d’autres offres politiques. Cela veut dire que notre groupe Lumière et de Franck Nguéma, en l’occurrence, a séduit les Akandaises et les Akandais du deuxième arrondissement d’Akanda. Je dis aux autres que rien n’est perdu. Il y aura d’autres opportunités, d’autres élections parce que, de toutes les façons, le Gabon est engagé sur le chemin du changement.

Comment appréciez-vous la situation, politique, social et économique actuelle dans du Gabon?

La situation du Gabon impose engagements et actions. Cela doit se faire encore plus avec les résultats de ces élections législatives et locales qui, dès le premier tour du 6 octobre dernier, sur l’ensemble du territoire national, donnent au Parti Démocratique Gabonais (PDG) la majorité absolue à l’Assemblée nationale (76 Députés élus environ pour 143 sièges), ainsi que la majorité des conseillers municipaux et départementaux qui vont lui permettre de contrôler pratiquement toutes les mairies.

Quels que soient les résultats du deuxième tour des législatives, notamment ceux des candidats des partis de l’opposition et de la société civile, et compte tenu de la situation politique, économique et sociale, difficile, du pays, mais surtout de la pauvreté, et même de l’extrême pauvreté, dans laquelle une bonne frange de la population gabonaise est plongée de manière durable, j’exhorte le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, qui est «au-dessus de tout parti politique par sa fonction» à créer un «Alliage politique composé des hommes et des femmes à la compétence avérée de tous les bords politiques , de la société civile et de la diaspora». Cela permettra de relever le défi de l’émergence du Gabon et de l’éradication de l’extrême pauvreté pendant les cinq prochaines années. Car, durant cette période, une forme de «Trêve politique» peut être admise d’autant plus que les prochaines élections, au suffrage universel, direct auront lieu en 2023 (Présidentielles, Législatives et locales). L’ambition serait de se concentrer sur le retard de développement du pays accumulé depuis plus de 20 ans par rapport aux importantes ressources naturelles dont dispose le Gabon. Oui, depuis 1990 marquant le retour au pluralisme politique dans notre pays, nous avons fait trop de politique politicienne qui engouffre des fonds colossaux au détriment du social et du développement humain et donc au détriment des Gabonaises et des Gabonais. Il faut sortir de ce cercle vicieux pour faire Alliance avec la vertu et les hommes vertueux.

Que proposez-vous à votre électorat?

Le député ne construit pas les routes, les écoles, etc. Le député contrôle l’action du gouvernement qui est chargé de construire les routes, les hôpitaux… En tant que député, j’ai trois propositions de loi que je vais défendre à l’Assemblée nationale. Si je suis élu, vous savez, on n’a pas besoin d’être nombreux pour apporter le changement dans une société, je vais proposer une modification du Code de protection sociale pour que l’allocation au chômage soit effectivement payée aux salariés ayant perdu leurs emplois. Ce n’est pas normal qu’elle soit inscrite dans la loi et qu’elle ne soit pas payée. Or, l’allocation chômage, c’est un amortisseur social. Elle est importante dans une période de crise comme nous le vivons aujourd’hui. La deuxième proposition de loi repose sur le logement qui est quelque chose de fondamentale dans la vie d’un homme et surtout d’un homme qui veut créer son foyer. Je veux proposer qu’on puisse obliger l’Etat à construire, par an, un quota minimum de logements sociaux pour que les Gabonais puisse accéder à la propriété, au logement à loyer modéré. Il faut noter que les besoins primaires d’un homme c’est se nourrir, se vêtir et se loger. La troisième proposition de loi concerne la diaspora. Je considère que pendant des décennies, le Gabon a investi des centaines de milliards de dollars pour la formation de son élite. Mais beaucoup sont restés à l’étranger à la fin de leur formation. C’est une perte considérable pour le Gabon. Vous-même vous connaissez l’adage «il n’y a de richesses que d’hommes». Il faut des mesures favorables au retour de cette élite du point de vue éducation, santé etc. pour qu’elle puisse se réintégrer au Gabon, dans la vie professionnelle et participer effectivement à cette émergence à laquelle nous aspirons d’ici à 2025, malgré des erreurs de casting actuel ou passé.
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