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Les faiblesses du système judiciaire et les limites des Forces de police pointées du doigt
Publié le mercredi 24 octobre 2018  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
Le palais de justice de Libreville
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Depuis quelques temps, l’insécurité prend des proportions inquiétantes au Gabon, et à Libreville en particulier, plongeant les populations dans la psychose. Face à ce phénomène, force est de constater une certaine faiblesse de l’appareil judiciaire, lequel reste un maillon essentiel de la chaine, pour éradiquer le phénomène, en plus des Forces de Police nationale, blâmées pour leurs insuffisances au quotidien.

Libreville est devenue le théâtre de faits de braquages à main armée, meurtres, enlèvements, viols commis par des criminels dont certains réussissent à passer entre les mailles du filet des forces de l’ordre. Une situation qui crée la frustration et la colère auprès des populations qui décrient l’inaction et l’inefficacité des Forces de sécurité et de défense.

«J’ai été braqué il y a quelques jours en pleine journée. J’étais en conversation téléphonique dans la rue lorsque j’ai senti une main m’arracher l’appareil de l’oreille, après, le braqueur est parti sans craindre d’être rattrapé par les policiers qui étaient à quelques pas de là», a relaté un riverain du quartier Nkembo, à Libreville.

Selon un policier qui a requis l’anonymat, la Police rencontre quelques difficultés à travailler en symbiose avec leurs confrères magistrats. «Malgré le fait que nous ayons fourni toutes les preuves relatives à l’arrestation d’un malfaiteur, les magistrats nous empêchent souvent d’avoir un droit de regard dans la poursuite de la procédure. Bien que nous ayons réussi à arrêter un bandit il est courant qu’on nous demande de le relaxer, et ces derniers finissent par nous narguer», a-t-il expliqué, dénonçant par ailleurs la corruption et la flexibilité existant au sein de l’appareil judiciaire.

Comment comprendre qu’un individu ayant commis un forfait condamnable soit relaxé facilement au point de commettre à nouveau d’autres crimes sans pour autant être inquiété ?

Comment résoudre le problème d’insécurité à Libreville en particulier, sans la mise en place d’une patrouille sillonnant la ville pour protéger les populations de ces malfaiteurs. En plus de cette patrouille, il serait important que la police judiciaire organise de plus en plus d’opérations, qui auront pour but, de traquer ces malfaiteurs qui commettent des crimes, dont certains demeurent impunis.

Il faut par ailleurs relever que, le récent recrutement massif au sein des services des Forces de sécurité et de défense, n’a en aucun cas freiné le banditisme à grande échelle. Au contraire, certains agents des forces de sécurité et de défense sont malheureusement de moralité douteuse, et commettent aussi des actes répréhensibles, faisant ainsi les gros titres dans la presse.

Le président de la République, Ali Bongo Ondimba les avait d’ailleurs qualifiés de «voyou», lors de la présentation des vœux des Forces de défense et de Sécurité. Une situation qui pousse à se demander si ces recrutements respectent les textes et critères en vigueur.

Rappelons qu’il y a quelques années, l’ancien ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, avait promis la création d’une unité spéciale d’élites pour pallier au problème d’insécurité grandissante. Le rôle de cette unité aurait été de combattre cette insécurité sur l’ensemble du territoire gabonais. Cette unité, dirigée par deux officiers supérieurs, devait se composer des éléments de la Gendarmerie et de la Police nationale.

Dominique Ada Mboulou
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