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Importation de véhicules d’occasion : le fléchissement de l’État
Publié le jeudi 15 mai 2014   |  Gabon Review


Sensibilisation
© Autre presse par DR
Sensibilisation sur l’interdiction d’importation des véhicules de plus de 3 ans


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Comme certaines mesures de l’émergence prises par les hautes autorités du Gabon, sans réelle étude de faisabilité ou d’impact, la décision d’interdiction d’importation et de réception des véhicules automobiles à moteur d’occasion de plus de trois ans en République gabonaise, adoptée lors du Conseil des ministres du 18 septembre 2013, vient d’administrer à ses promoteurs la preuve de ses limites, du moins quant à son application ferme dans sa forme initiale.

Déjà décriée par les opérateurs économiques qui se sont fait une qualification dans ce secteur d’activité, critiquée en sourdine par les douaniers du Gabon qui se voyaient privés de ce qu’ils qualifient d’avantage en nature du fait des compromis qui régissent les facilitations offertes aux importateurs, mais aussi très contestée par la classe moyenne des Gabonais qui assimilent cette mesure à «une fantaisie voire une rêverie», l’arrêté numéro n° 002707/MPTPTHTAT/MEEDD vient de faire l’objet d’une réunion de concertation sur les modalités d’une application partielle de cette mesure.

En effet, selon la note circulaire numéro 0027/2014/CGC/DG du Conseil gabonais des chargeurs dont une copie a été obtenue par Gabonreview, une réunion a été initiée, le 24 avril 2014, pour analyser l’impact de la décision interdisant l’importation des véhicules de plus de 3 ans au Gabon. Au cours de cette rencontre qui aurait enregistré la participation des Douanes gabonaises, Interpol, la Direction générale des transports terrestres et le Conseil gabonais des chargeurs, il a été convenu de la mise en place d’une souplesse quant à l’application de cette mesure qui prive une grande frange de la population gabonaise de la possibilité d’acquérir une automobile, du fait d’un pouvoir d’achat inadéquat.

Ainsi, après le récent désaveu, par les politiques eux-mêmes, des dernières réformes relatives aux conditions de passage en classe supérieur, initiées dans le secteur de l’éducation par l’ancien ministre de l’Éducation nationale et actuel ministre de la Justice, Séraphin Moudounga, dont l’objectif était de rehausser le niveau des apprenants gabonais, le tour est arrivé de donner raison aussi bien aux opérateurs économiques, qu’à la population gabonaise confinée, pour ce qui est de l’acquisition d’une voiture, à ce que l’on appelle communément «les occasions de Belgique» ou les «Lomé sauve moi».

«La direction générale du Conseil gabonais des chargeurs, informe les opérateurs économiques de l’arrêt de l’établissement des dérogations spéciales pour l’importation des véhicules de plus de trois ans. Cependant, comme mesure compensatoire, les administrations suscitées autorisent, annuellement, une importation maximum de deux véhicules par personne», précise la note circulaire.

Ces actions et souplesses de l’autorité gabonaise qui ne semblent pas anodines ne viseraient-elles pas, à quelques dizaine de mois de la grande échéance électorale de 2016, à reconquérir la confiance d’un électoral partagé entre le bénéfice du doute et le besoin pressant d’une alternance politique au Gabon? Car, en quoi cette nouvelle mesure n’aidera-t-elle pas le président Ali Bongo Ondimba et le gouvernement Daniel Ona Ondo dans la réussite de l’action n° 13 du Plan sectoriel environnement du PSGE, visant à protéger l’environnement et à lutter contre les accidents de la route, très mortels dans le pays ?

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