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Haute autorité de la communication: Entre jeu de pouvoir et régulateur de médias
Publié le samedi 25 aout 2018  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
La HAC chicotte lourdement la télévision privée Média plus
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Longtemps attendue par les acteurs des médias au niveau de la régulation, notamment, les décisions rendues par l’autorité administrative, à savoir la HAC, semblent déjà faire polémiques, au point de heurter le bon sens, même lorsque les mesures visent à susciter pédagogie, éthique et déontologie chez les acteurs.

La Haute autorité de la communication (HAC), connue pour être l’autorité de régulation des médias au Gabon, a sanctionné, le 22 août dernier, au terme d’une séance plénière à laquelle prenaient part les Conseillers membres dont le Président, Raphaël Ntoutoume Nkoghé, France 2, Echos du nord et Satcon, médias et entreprises privées présents au Gabon.

A travers ces sanctions, qui témoignent d’une certaine volonté de la HAC de mettre fin au désordre observé, notamment dans le champ médiatique national, il y a derrière, un choix, celui de faire dans la pédagogie, de sorte qu’à terme, les professionnels des médias et autres chefs d’entreprises, venus d’ailleurs, comprennent la nécessité d’œuvrer en faveur de la consolidation du tissu social Gabonais et surtout, au respect de l’éthique, la déontologie, etc.

Si, pour la HAC, la mission semble être accomplie via les mesures prises six mois après avoir été créée en vue d’assurer la régulation des médias, il n’en demeure pas moins que les décisions rendues par celles-ci restent problématiques du fait des critiques et autres réactions qu’elles suscitent dans l’opinion et au-delà des frontières nationales, la soupçonnant d’être entre jeu de pouvoir et régulateur de médias.

Et, les acteurs ne manquent pas à propos. En témoigne, le récent communiqué du responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières (RSF), Arnaud Froger, quant aux sanctions infligées par l’autorité administrative à France 2, une télévision française et à Echos du Nord, journal local. Pour lui, les décisions prises par la HAC témoignent de ce qu’elle (Hac) se trompe de combat. «En suspendant des médias qui enquêtent sur des sujets d’intérêt général, elle se pose en défenseur des intérêts du régime au lieu de défendre la liberté de la presse garantie par la constitution», précise Arnaud Froger, dans le communiqué publié sur le site de RSF, non sans relever qu’il s’agit d’un signal inquiétant envoyé aux journalistes.

Revenons-en aux faits. L’émission Complément d’enquête sur France 2 a rediffusé le 16 août 2018, un documentaire ayant pour titre «Le clan Bongo, une histoire française». Ce magazine de 52 minutes révèle comment la famille citée dans ledit Magazine polémique se serait enrichie grâce aux revenus des compagnies pétrolières françaises, Elf Aquitaine et Total. Toute chose qui justifie la sanction à l’encontre de la télévision française, d’autant qu’il s’agit d’un «documentaire subversif sur le Gabon, qui porte atteinte aux institutions de la République, à la dignité d’autrui et est de nature à troubler l’ordre public», précise Lucie Akalane, Conseiller Membre, porte-parole.

Une décision de l’autorité de régulation, qui cadrerait ni plus ni moins avec la lecture combinée des articles 51 de l’ordonnance n000010/PR/2018 du 23 février 2018, portant création, organisation et fonctionnement de la HAC et 87 de loi n 019/2006 du 9 août 2016 portant code de la communication en République gabonaise, selon les précisions apportées par le Conseiller Membre.

France 2 a écopé d’une suspension de diffusion de 12 mois soit un an sur les bouquets des opérateurs de distributions des chaines de télévision disponibles sur le territoire gabonais pour avoir diffuser ledit document. L’hebdomadaire Echos du nord est interdit de paraître durant un mois pour n’avoir pas déféré à une convocation du régulateur, au sujet de la publication d’articles sur l’achat des véhicules de luxe par le vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou. Satcon s’est vu retirer provisoirement l’autorisation de commercialisation de bouquets durant 3 mois pour motif de piratage.

Sidney Mbina
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