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L’appui du FMI au Gabon au titre du MEDC conclu en juin 2017, s’élève aujourd’hui à près de 300,7 millions de dollars
Publié le vendredi 24 aout 2018  |  Agence Ecofin
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© Autre presse par DR
Vue aérienne de la ville de Libreville
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(Agence Ecofin) - A la fin de l’année 2016, faisant face à de graves déséquilibres économiques provoqués notamment par la chute des prix du baril de pétrole, ayant entrainé un creusement des déficits, une augmentation du stock de la dette et une importante diminution des réserves, le Gabon a décidé d’ouvrir des négociations bilatérales avec le Fonds monétaire international (FMI) afin de l’accompagner vers une sortie de crise et structurer ses efforts d’ajustement.

Ces négociations se sont soldées par un accord triennal au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC), conclu en juin 2017. Cet accord vient en appui au Programme de relance économique (PRE) défini par les autorités, et s’élève à 464,4 millions de DTS sur trois ans, (soit environ 642 millions de dollars). Cet appui budgétaire a d’ailleurs été complété par les engagements financiers d’autres bailleurs de fonds multilatéraux tels que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD) ainsi que l’Agence française de développement (AFD).

Après un premier décaissement du FMI intervenu immédiatement dès l’approbation de l’accord, le Gabon a bénéficié à nouveau en fin d’année dernière, à l’issue de la première revue du Conseil d’administration du Fonds, d’un autre décaissement d’environ 101,1 millions de dollars.

Il est toutefois important de souligner que le Conseil d’administration a également approuvé la demande des autorités gabonaises en faveur d’une dérogation pour non-observation du critère de réalisation, relatif au plafond pour l’accumulation de nouveaux arriérés extérieurs de paiement par l’administration centrale.

La deuxième revue de cet accord est intervenue le 1er août dernier. Et à ce jour, le montant total des décaissements du FMI s’élève à près de 300,7 millions de dollars.

Mais, s’il avait été fait le constat lors de la première revue de l’accord que la consolidation budgétaire initiée par les autorités avait eu des effets positifs sur la dette et les équilibres extérieurs, le FMI estimant que la mise en œuvre du programme était satisfaisante, le constat dressé en août dernier est moins favorable. L’institution de Bretton Woods indique que les résultats ont été mitigés avec, en particulier, des dérapages fiscaux à la fin de l’année 2017 et début 2018.

Ces dérapages ont compliqué la gestion de la trésorerie compromettant notamment, les efforts de gestion et de règlement des arriérés extérieurs et intérieurs. L’adoption d’une loi de finances rectificative en juin prévoyant un fort ajustement budgétaire, a été un élément essentiel pour permettre l’adoption de la revue.

Ce nouveau budget s'appuie notamment sur des mesures inédites pour contenir la masse salariale du secteur public, facteur majeur de risque pour les finances publiques et la réduction d’autres dépenses non prioritaires. L'élimination d'un grand nombre d'organismes publics semi-autonomes et le renforcement des contrôles sur les agences restantes devraient améliorer la transparence et l'efficacité des dépenses publiques.

Des mesures ont également été prises pour accroître les recettes non pétrolières en éliminant notamment, la plupart des exemptions de droits de douane coûteuses. Afin de mieux gérer les risques en cas de sous-performance des recettes non pétrolières, le budget supplémentaire a introduit par ailleurs, un mécanisme d’ajustement automatique des dépenses publiques.

Stéphane Billé
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