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Adresse du Front des Indignés du Gabon à Laurent Fabius
Publié le lundi 12 mai 2014   |  Gabon Review


Laurent
© Autre presse par dr
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international de la France


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A l’approche de la troisième édition du New York Forum Africa, la société civile gabonaise bouge. Fidèle à sa logique sinon à son idéologie, le Front des indigné ne démord pas et compte organiser un nouveau contre-forum. En attendant, sa hiérarchie a adressé une lettre ouverte à Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international de la France, annoncé au raout de Richard Attias qui aura lieu du 23 au 25 mai 2014 à Libreville.

La lettre ouverte du Front des indignés du Gabon au patron de la diplomatie française est, dans les faits, une réaction à l’annonce d un séjour au Gabon de Laurent Fabius dans le cadre du troisième New York Forum Africa (Nyfa). Il s’agit donc de dénoncer la participation du ministre français à ces rencontres qui n’est rien d’autre qu’un déni de l’aspiration légitime du peuple gabonais à rêver d’une vie meilleure, indiquent les membres du collectif signataire du courrier, constitué des représentants de la Dynamique citoyenne gabonaise (DCG), Simon Ndong Edzo, du Mouvement citoyen «Ça suffit comme ça», avec l’incontournable Marc Ona Essangui et du Front des Indignés du Gabon (FIG), Blanche Simony Abegué.

«A la veille de la 3e édition du New York Forum Africa au Gabon, prévue de se tenir du 23 au 25 mai 2014, nous venons dénoncer votre participation à cette mascarade qui consacre le déni, par les hautes autorités françaises, de l’aspiration légitime du peuple gabonais à rêver d’une vie meilleure. Car, c’est avec des fonds publics que M. Richard Attias invite des centaines de personnes au Gabon depuis trois ans pour tenter de redorer l’image d’un dictateur et de son régime prédateur», écrivent les Indignés du Gabon qui rappellent : «Nous savons que la famille Bongo entretient, depuis des décennies, d’étroites relations occultes avec des personnalités françaises dont elle finance les campagnes électorales avec l’argent du contribuable gabonais alors que la très grande majorité du peuple croupit dans la misère».

Le cas de la Centrafrique est évoqué pour fustiger ce que les Indignés du Gabon considèrent comment un «soutien aux dictateurs». «Au moment où une guerre civile ravage la Centrafrique du fait de l’entêtement des autorités françaises à soutenir les dictateurs qui se sont succédé dans ce pays, vous continuez à porter à bout de bras un régime familial identique au Gabon. Pourtant dans votre entretien au journal Le Monde du 29 mai 2012, vous affirmiez, entre autres, que le gouvernement français «croit à des principes comme le respect des droits de l’Homme, la démocratie, le développement durable, l’internationalisme, la recherche de la paix» ».

Les Indignés du Gabon rappelent «l’engagement du Président François Hollande lors de la campagne présidentielle française de se démarquer de la «Françafrique»» et de s’être «fait le héraut de l’Etat exemplaire». Et, pas très sûrs qu’ils seront entendus par celui qui s’était affiché avec le candidat Ali Bongo en pleine campagne électorale de la présidentielle 2009 au Gabon, alors que la ligne de son parti politique, le PS, était de se démarquer d’une collusion coupable avec les régimes africains non-progressistes, les anti-Attias lancent un défi à Laurent Fabius : «Si, malgré notre lettre, vous venez au Gabon, nous aimerions que vous ayez le courage de demander à Ali Bongo de vous accompagner dans les structures hospitalières de Libreville pour vivre en direct l’agonie des malades en manque du strict minimum pour se soigner et même d’eau ! Les effets d’annonce et autres slogans du style « prise en charge des urgences » ne changent rien à la réalité quotidienne. Les sommes englouties par Ali Bongo dans ce show, avec son communicant Richard Attias depuis trois ans auraient suffi à venir à bout de ce crime volontairement commis contre tout un peuple dont le malheur est d’avoir à sa tête depuis cinq décennies une famille de prédateurs», indique la lettre.

Invitant donc Lauent Fabius à renoncer raout médiatique de Richard Attias, le Front des indignés rappelle que ses priorités sont l’éducation, la santé, le logement. «M. Bongo et son gouvernement seront incapables de vous montrer leurs réalisations, ne fusse que dans ces domaines en presque 5 ans de règne absolu», soutiennent-ils.

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