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Gratuité des soins : l’avis de Maganga Moussavou
Publié le jeudi 8 mai 2014   |  Gabon Review


Pierre
© Autre presse par DR
Pierre Claver Maganga Moussavou, président du Parti social démocrate (PSD)


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Annoncée par le président de la République à la faveur de la première édition des Assises sociales des 25 et 26 avril derniers, la mesure portant gratuité des soins aux Gabonais économiquement faibles a suscité l’adhésion et la satisfaction d’une bonne frange de la population. Pourtant, pour Pierre Claver Maganga Moussavou, le projet est sujet à caution et des points méritent d’être soulevés.

Le 26 avril 2014, au cours de son allocution de clôture des Assises sociales, Ali Bongo avait déclaré : «Dans le cadre de la prise en charge des soins de santé pour les familles économiquement faibles, j’ai décidé que la solidarité nationale joue pleinement son rôle, et tout particulièrement dans les domaines suivants :

La prise en charge à 100% des malades atteints de cancers ; la prise en charge à 100% des familles vivant dans une grande précarité, et ce, après enquête sociale ; l’uniformisation du remboursement de tous les médicaments génériques à hauteur d’au moins 80% ;

la prise en charge totale des frais médicaux aux urgences médicales, les premières 24 heures, lorsque le diagnostic vital est engagé, pour tous les Gabonais, qu’ils soient assurés ou non. La prise en charge des travailleurs du secteur privé par la CNAMGS, à compter du 1er juin 2014.»

Plus de trois semaines avant l’entrée en vigueur du projet, Pierre Claver Maganga Moussavou a tenu à donner son point de vue sur la question. Si pour le président du Parti social démocrate (PSD, Opposition) l’initiative est louable en ce qu’elle permettra d’alléger la dépense des familles gabonaises dans ce domaine, il reste à y mettre des formes. Et non des moindres.

En effet, estime Maganga Moussavou, «lorsque le président de la République décide que pour 24 heures les malades soient pris en charge en service d’urgence, c’est une très bonne mesure. Mais en contrepartie, on doit savoir : d’abord, à quoi servait cet argent dans les urgences.

Est-ce qu’il est conséquent de ne pas prévoir ce que les hôpitaux et les services d’urgences vont recevoir en termes de médicaments et d’infrastructures pour qu’il n’y ait pas de récriminations en direction des médecins, en direction des infirmières et de ceux qui sont dans ces services ?»

Pour le maire de Mouila, tout doit être mis en place pour une meilleure matérialisation du projet qui, selon l, méritait de voir le jour beaucoup plus tôt au Gabon. D’autant plus, estime-t-il, que «c’est une mesure normale dans un pays sous peuplé comme le notre, qui a beaucoup d’argent». Ainsi, l’annonce d’Ali Bongo ne doit donc pas être une simple promesse politique, mais devrait prendre en considération plusieurs aspects.

Notamment ceux relatifs à la «contrepartie» de ladite mesure. «Si la contrepartie n’est pas présente et décidée (par le gouvernement) à hauteur de 1, 2 ou 3 milliards, qu’on le sache et qu’on évalue au départ ce que ça va couter», a préconisé Maganga Moussavou.

Le président du PSD s’est par ailleurs dit préoccupé par l’empressement des autorités du pays : «Les décisions sont-elles pensées ? Croyez-vous qu’en une ou quelques heures de réflexion à Angondjé, cela a pu faire en sorte que la répartition soit faite correctement, ou est-ce tout simplement des effets d’annonce ?», s’est-il interrogé, visiblement peu convaincu de l’efficience de cette nouvelle mesure, supposée venir en aide aux familles gabonaises démunies et autres malades admis aux services d’urgence des hôpitaux publics.

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