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Gabon: coup de balai dans la dépense publique
Publié le jeudi 8 mai 2014   |  Infos Plus Gabon


Christian
© Autre presse par DR
Christian Magnagna, ministre du Budget et des Comptes publics


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LIBREVILLE – Le ministre du Budget et des Comptes publics annonce une économie de 654 milliards de francs CFA pour l’État. Dépenses non décaissées, surfacturations, fraude au code des marchés publics… Tout a été passé au crible par les agents du Trésor. L’État s’engageant à ne payer que la “vraie dépense”.

L’assainissement des finances publiques est en marche au Gabon. C’est l’assurance apportée par le ministre du Budget et des Comptes publics, Christian Magnagna, lors d’une conférence de presse donnée à Libreville le 23 avril.

À cette occasion, le ministre a révélé les conclusions de l’audit commandité sur ce sujet au Trésor par le gouvernement. Lancé le 31 décembre 2013, l’audit, en conformité avec les dispositions du code des marchés publics, a été “une opération d’assainissement des finances publiques qui s’est déroulée durant les mois de février et mars 2014. Il a permis de dégager une économie de 654 milliards de francs CFA sur les paiements du Trésor”, a précisé le ministre du Budget et des Comptes publics. Soit un total de 997 millions d’euros qui n’ont pas été décaissés à perte par l’État pour des prestations non effectuées.

Au cours de l’audit, les services du Trésor ont croisé deux inventaires : celui des créances de l’État avant 2013 avec celui des instances de règlement au profit des entreprises en 2013. “Concernant les créances de l’État, il ressort qu’un nombre considérablement élevé d’ordonnances de mises à disposition à l’ordre du trésorier-payeur général, dont certaines datent de 2006, sont restées sans réel objet de dépenses décaissables. Cette pratique récurrente auprès des administrateurs de crédits avait pour objectif de sécuriser les inscriptions budgétaires, alors même que l’objet de la dépense n’était plus d’actualité. Toutes ces ordonnances, d’un coût total de 600 milliards de francs CFA, ont été annulées”, a expliqué Christian Magnagna.

Créances annulées

Quant au deuxième volet, sur les instances de règlement, “nous avons effectué des contrôles massifs sur la certification du service fait”, a indiqué le ministre du Budget et des Comptes publics. Les entreprises ont dû s’expliquer sur la nature de leurs prestations. Tout a été passé au crible par les agents du Trésor : réalisation totale ou partielle de travaux, surfacturations, dérogation à des dispositions du code des marchés publics, fractionnement des crédits pour contourner les conditions d’appels d’offres… “Ces échanges ont donné lieu à un procès-verbal dans lequel les entreprises acceptaient une décote en fonction du niveau d’exécution des travaux. Pour les travaux non réalisés, les créances ont été purement et simplement annulées. Sur cet audit, nous avons réalisé une économie de 54 milliards de francs CFA”, a détaillé le ministre. Soit 82,3 millions d’euros.

Pour conclure, Christian Magnagna a averti les entreprises que le ministère du Budget ne paierait désormais que les “vraies dépenses”.

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